OLVEA est une entreprise industrielle familiale existant depuis 100 ans à Fécamp en Normandie. Nous fournissons et produisons des huiles végétales et des huiles de poisson riches en oméga-3 que nous exportons au niveau mondial, dans les secteurs de l’agroalimentaire, de la pharmaceutique, et de la cosmétique.
Nous possédons des filiales dans plusieurs pays comme le Burkina Faso, le Maroc, le Kenya et en Mauritanie, et des bureaux dans plusieurs endroits du monde. En plus, du sourcing d’huiles, nous possédons une unité d’éco-raffinage pour la filtration, la filtration et la transformation des huiles, avant un conditionnement vers nos clients.
Je suis chargée du bilan carbone global du Groupe OLVEA, qui comprend 13 entités juridiques, dans différentes parties du monde. La complexité de notre structure est une des raisons pour laquelle nous nous faisons accompagner par Carbo.
L’engagement dans la lutte contre le dérèglement climatique est aujourd’hui une évidence chez OLVEA. Tous les collaborateurs sont impliqués et se sentent en règle générale assez concernés. Cette prise de conscience collective a demandé un travail de formation de l’ensemble des collaborateurs, notamment réalisé grâce à l’atelier la “Fresque du Climat”.
Le fait de posséder des chaînes de valeurs et d’approvisionnements qui sont longues et complexes pour certains produits, représente un autre défi. Dans la comptabilisation de nos émissions, et en particulier celles du scope 3, ceci implique en effet la participation d’un grand nombre d’acteurs. Comme un grand nombre d‘entreprises industrielles, ce scope 3 représente plus de 90 % de nos émissions globales.
Il s’agit pour nous de comprendre comment nous pouvons mieux mesurer, comment nous pouvons travailler en collaboration avec nos fournisseurs pour collecter des données primaires nécessaires. Par exemple, pour le beurre de karité, nous travaillons avec 26 000 collectrices de karité, et une dizaine de coopératives, ce qui représente un enjeu de récolte de données très important.
Un autre challenge, cette fois-ci en aval, est la communication avec nos clients qui ont de nombreuses demandes en matière de carbone, mais parfois une difficulté à appréhender la réalité de terrain. Nous jouons donc un rôle clé en tant qu’acteur au cœur de cette chaîne de valeur.
Que cela soit au niveau du groupe, ou des différentes entités, nous avons cherché à obtenir des reconnaissances externes. Nous sommes ainsi évalués par des tierces parties et disposons de certifications produits, comme Friends of the Sea ou encore MSC, en ce qui concerne notre travail avec l’huile de poisson. Chez OLVEA, à l'origine et en majorité, l’obtention de certifications a permis de répondre à des demandes de clients.
La réalisation d’un bilan carbone est citée comme un pré-requis par de nombreux référentiels et nous l’utilisons donc dans notre évaluation EcoVadis (nous sommes platinium pour la 2e année consécutive) ainsi que dans notre réponse au CDP (Carbon Disclosure Program). C’est la raison pour laquelle nous l’avons réalisé en 2015, avant d’en faire un outil essentiel dans notre démarche carbone. Il s’agit d’une démarche volontaire pour l’instant, mais nous serons de toute façon obligés de le calculer en 2026, alors autant anticiper.
Enfin, pour nous, mesurer notre impact était et est toujours une première étape pour lutter contre le dérèglement climatique.
Le plus efficace a été la “Fresque du Climat”, qui consistait en 3 heures d’atelier, pour comprendre les causes et conséquences du dérèglement climatique, suivies de 30 minutes additionnelles pour présenter un état des lieux des actions d’OLVEA, avec un temps permettant aux participants de proposer de nouvelles idées et d’échanger collectivement pour dépasser nos objectifs.
Depuis, j’alimente ce travail tous les mois avec une newsletter RSE, dans laquelle je partage des informations sur le calcul de l’empreinte carbone ou sur d’autres thématiques. En parallèle, nous avons de plus en plus de demandes des fournisseurs et des clients, car le sujet et son émergence font qu'ils se sont rendus compte de son importance. Cela rend le sujet très concret pour les différentes équipes. Enfin, le fait qu’avec Carbo nous sollicitions nos collaborateurs pour récolter des données a rendu le processus plus tangible.
Nous utilisons le bilan carbone avant tout pour avoir une vision globale de l’entreprise et identifier nos principaux leviers d’action. Pour sensibiliser nos collaborateurs, nous utilisons davantage l’empreinte carbone d’un français moyen, plus concrète au quotidien.
Même si vu notre profil d’entreprise, l’impact carbone des collaborateurs est limité, cela fait partie de la démarche globale de mettre des actions en place pour réduire cet impact (covoiturage, éclairage des bureaux, sensibilisation alimentation), et cela aide dans la mise en place d’une stratégie de décarbonation plus globale.
Au niveau du COMEX et de la direction, le niveau de conscience est déjà assez élevé, donc dans ce cadre-là, le bilan carbone a plutôt été un outil d’information et d’aide à la décision.
Nous avons un tableau de bord avec 150 indicateurs, aussi bien RH que bilan carbone, ils englobent toutes les dimensions de la RSE. Au niveau environnemental, nous suivons notre consommation énergétique depuis 4 ou 5 ans, pour l’ensemble de nos sites. Cette année, pour la première fois, nous avons communiqué de manière différenciée sur nos scopes 1, 2 et 3, par conséquent de manière un peu plus organisée.
J’accompagne actuellement le COMEX dans la formalisation d’une trajectoire de décarbonation. Nous travaillons pour cela avec Carbo sur notre scope 3, notamment sur certains facteurs d’émissions clés. Dans un premier temps, nous publierons surtout sur nos scopes 1 et 2 tous les ans, parce que nous allons nous engager sur ceux-là à l’horizon 2029.
La méthode employée était pratique, surtout le fait de pouvoir envoyer des fichiers Excel avec de nombreuses lignes, allié au traitement automatisé qui fait gagner beaucoup de temps. Notamment sur les volets d’achats de matières premières et de transports, qui représentent plusieurs dizaines de milliers de lignes chez nous, il y avait un travail conséquent, et ce volet automatisation et capacité de traitement a été très efficace. J’ai bien apprécié la plateforme sur certains autres postes de dépenses, parce que j’ai pu embarquer des collaborateurs, comme mon équipe de communication, qui a pu directement renseigner de son côté tout ce qui a trait à la vie de bureau.
Nous avons aussi pu travailler avec Carbo sur l’impact de notre scope 3, avec un focus sur les facteurs d’émissions associés aux achats de matières premières, qui est un levier d’action important. Avec Carbo, nous avons pu croiser les bases de données publiques que la plateforme utilise, et des bases de données sectorielles que nous avons suggérées afin de trouver le facteur d’émissions le plus adapté. L’appui de Carbo sur les bonnes pratiques, ce que nous devons faire ou ne pas faire, et le traitement automatisé, ont été particulièrement appréciés.
Nous recherchions un outil pour mieux gérer notre bilan carbone. Nous voulions avoir un meilleur contrôle sur la collecte et l'analyse des données, simplifier le processus, et suivre une méthodologie certifiée comme l'ABC et le GHG protocol. Nous cherchions un partenaire pour agir en tant qu'intermédiaire, et bien que d'autres plateformes proposaient cela, nos échanges avec Carbo étaient les plus fluides. Carbo était adapté à nos besoins, efficace, et un vrai support technique. La plateforme de Carbo nous assure que nous sommes sur la bonne voie et nous fait gagner du temps, en plus d'être agréable à utiliser et à communiquer.
Les résultats nous ont aidés à mieux comprendre nos émissions dans les scopes 1 et 2, en fournissant des données chiffrées pour une vision plus claire. Ils ont également été essentiels pour orienter notre trajectoire bas-carbone.
L’analyse du scope 3 est venue renforcer la nécessité de conduire des analyses de cycle de vie, ce qui est également une demande de certains de nos clients. Certains clients ont mentionné le fait que nous nous faisions accompagner et qu'ainsi notre démarche semblait plus fiable. Notre travail avec Carbo est donc reconnu.
Piloter et réduisez vos émissions carbone avec Carbo !
Oui, nous utilisons fréquemment le bilan carbone en communication externe. Nos clients nous demandent souvent des informations sur l'impact de nos produits, et grâce au bilan carbone, nous pouvons leur fournir des données concrètes. Nous transmettons ces informations lors de nos interventions externes, dans nos rapports RSE, et lors de présentations.
Le bilan carbone est devenu un prérequis incontournable pour de nombreuses entreprises. Cela nous oblige à être transparents sur nos émissions et à agir en conséquence. Cette pression externe permet de renforcer la volonté interne à agir.
En interne, nous partageons régulièrement les résultats, en utilisant des newsletters, des présentations, et des formations adaptées à chaque métier.
Cette année, entre mai et juin 2023, nous avons rédigé une newsletter mensuelle avec des résultats du bilan carbone, des ordres de grandeur et des exemples d’actions à mettre en oeuvre. Lors des ateliers de la “Fresque du Climat”, j’ai utilisé les bilans carbone des années précédentes pour présenter l’activité d’OLVEA à 100 % des collaborateurs. J’en parle régulièrement, sur ce sujet la pédagogie est synonyme de répétition !
Le bilan carbone est également utilisé dans des formations par corps de métier. Par exemple, pour que les collaborateurs concernés puissent répondre à des clients, challenger les fournisseurs, réfléchir au processus industriel. En effet, selon le métier, ils n’auront pas la même utilisation des informations que je pourrais fournir.
Nous avons déjà lancé 15 actions de réduction pour nos émissions liées à l'énergie (scopes 1 et 2) en France. Nous nous tournons vers des garanties d'origine pour notre consommation de gaz pour décarboner notre scope 2, comme nous le faisons déjà pour l'électricité.
De plus, pour nos achats de matières premières, nous avons identifié des points critiques grâce à une analyse de cycle de vie et avons travaillé à réduire les émissions à la source : un de nos produits pesait plus de 10 % de nos émissions liées aux achats, et nous avions identifié que 40 % des émissions venaient d’une seule phase du processus, nous avons donc innové en distribuant des foyers améliorés qui réduisent la consommation de bois pour ébouillanter des noix de karité, afin de rendre cette phase moins émettrice.
Un effort important est également déployé en amont avec nos fournisseurs et tout au long de la chaîne de valeur.
Notre secteur présente des complexités liées à la chaîne de valeur et à la fiabilité des données en amont. Certains de nos produits impliquent plusieurs acteurs, ce qui rend la collecte de données plus complexe. Il est crucial d'harmoniser les facteurs d'émissions et les méthodologies pour obtenir des résultats fiables.
Le fait de se faire accompagner aide à aller vers une harmonisation des méthodes de calcul, en adoptant des méthodes reconnues et des standards fiables. Réaliser son bilan carbone à la main est un bon point de départ pour structurer le processus. Plus nous avons d'informations et de données, plus nous pouvons avancer dans la bonne direction. Si tout le monde calcule son bilan carbone, il sera plus facile de travailler ensemble. Donc mon conseil est de réaliser votre bilan carbone et d’en parler autour de vous pour essayer d’embarquer un maximum de monde.
Il y a urgence, donc mesurons nos émissions carbone maintenant, et réduisons-les maintenant aussi. Réaliser un bilan carbone n'est pas un processus long, et nous avons les connaissances pour résoudre les problèmes liés au dérèglement climatique. Commençons par mesurer, et agissons rapidement !