FlexiLivre est un site e-commerce d’impressions d’albums photos personnalisés, créé en 2013 avec mon associé Kamel. A ce jour, nous avons 5 salariés et nous produisons 120 000 albums photos personnalisés par an. La quasi-totalité (environ 92%) de ces albums sont expédiés en France. Nous n’avons pas un seul salarié qui travaille au même endroit géographique en France : nous sommes full remote.
FlexiLivre est donc une boîte liée à la passion du voyage. Mon associé Kamel a fait quatre ans de tour du monde, moi un an, nous avons vécu auparavant dans des pays divers et variés. Nous voulions au départ tenir simplement des blogs de voyage, qui à l'époque étaient le moyen pour tenir notre famille au courant, Facebook n’étant pas à son apogée. Nous voulions imprimer nos blogs de voyage, et en constatant que rien n’existait sur le marché, on s’est lancés pour le faire. Nous étions encore dans nos boîtes respectives, c’était juste pour le plaisir. Puis nous nous sommes aperçus qu’à part nous, cela n’intéressait pas grand monde. Il y avait eu l’essor des réseaux sociaux. Nous avons finalement élargi notre solution et nous nous sommes retrouvés dans le domaine de l’album photo sans l’avoir fait exprès.
La mission de FlexiLivre est de faire des impressions souvenirs à travers des albums. Avec derrière, la satisfaction client bien évidemment.
A titre personnel, ma mission est principalement administrative, gestion du marketing, du commercial et des partenariats. Et puis surtout gestion de l’écosystème entrepreneurial qui gravite autour de notre boîte, comme des agences RP ou des partenaires comme Carbo.
Oui, mais pas assez et de façon un peu trop vague. Nous sommes 5 salariés et la quasi-totalité des salariés a des enfants. D’un point de vue plus personnel donc, lorsque l’on a des enfants, c’est impossible de ne pas penser à leur futur. Donc par ricochet : on est obligés d’y penser en tant que chef d’entreprise. Pour autant, la plupart de nos décisions sont collaboratives avec chaque semaine une réunion où chacun évoque ce qu’il a fait et ce vers quoi on va.
Nous nous sommes ainsi rendus compte de l’importance de l’aspect environnemental. Or ce n’était pas ce qu’on avait en tête à la création de la boîte avec mon associé. Mais lors de nos discussions, nous nous sommes aperçus que cela nous touchait à titre personnel, et que c’était le cas aussi pour nos collaborateurs.
Jusque-là, notre démarche éco-responsable se limitait à l’impression des albums photos en tant qu’objet. Nous n’étions pas allés plus loin. Nous avions des labels liés à notre secteur d’activité. Par exemple, Imprim’ vert est un label pour les imprimeurs qui garantit que les déchets dangereux sont éliminés de manière conforme à la réglementation en France, qu’il n’y a pas de produits toxiques, qu’il y a un suivi de la consommation énergétique de l’imprimerie...etc. On a aussi un label qui garantit que le papier est issu de forêts gérées durablement pour la conception de l’intégralité de notre album.
Il y a quelques années ce n’était pas une attente des consommateurs. Ce sont maintenant des questions que l’on a toutes les semaines. Les questions portent habituellement sur nos labels : origine du papier, papier utilisé… L’empreinte carbone, pour moi, va dans cette logique car on sent que le public et le consommateur sont de plus en plus sensibles à l’engagement environnemental dans sa globalité. On le sait pour la nourriture, et j’ai l’impression que c’est aussi le cas pour les e-commerçants.
J’ai pas mal cherché avant de trouver Carbo. Je ne sais pas trop comment cela se passe pour une grande entreprise, j’imagine qu’on est accompagné, que beaucoup veulent vous aider. Mais quand on est tout petit, c’est très flou pour trouver le bon partenaire parce que c’est un sujet très vaste, relativement complexe. En cherchant, j’ai souvent trouvé des informations très contradictoires et quand on n’y connaît rien c’est dur de s’y retrouver. Beaucoup de prestataires, de labels, auxquels on ne comprend pas grand chose...
En arrivant sur Carbo, ce que j’ai remarqué c’est que c’était 100% digital ce qui correspond à notre ADN : full remote et 100% digital. Et la solution était très ludique lorsque j’ai essayé la partie démo : super simple, beau. Cela donnait envie d’aller plus loin. J’ai pris plaisir à faire mon bilan carbone, et ensuite la communication était facile. Tout est allé vite et je ne me suis pas posé beaucoup de questions quand j’ai vu que c’était très simple, fluide et que ça correspondait à mes attentes.
Pas de surprise, en tant qu’e-commerçant on s’y attendait : notre plus gros poste d’empreinte carbone est la livraison de nos albums, en l’occurrence ceux qui partent de l’imprimerie jusqu’à nos clients. Nous ne connaissions pas le pourcentage et ça nous a surpris. Pour faire le bilan, on a extrait de notre base de données le code postal de départ et d’arrivée. On a calculé le nombre de kilomètres pour pouvoir vous l’indiquer. J’avoue que le résultat fait peur ! Et pour la petite blague, on est allés voir la distance entre la Terre et la Lune pour comparer. Sachant que Flexilivre est un petit acteur, on se dit que les gros e-commerçants ça doit être monstrueux.
Juste derrière ce poste, ce sont les serveurs WEB, stockage photos. Et ensuite c’est l’achat des matières premières, l’import du papier pour qu’il arrive jusqu’à l’imprimerie.
On communique de deux manières : en tant qu’individu et en tant qu’entreprise. Parce que comme je l’évoquais au début, ce sont des choix qui nous animent personnellement et professionnellement. C'est pourquoi nous avons débuté ce chantier. Nous voulons vraiment expliquer le fruit de nos réflexions, dire pourquoi nous sommes passés à cette action, comment nous pensons pouvoir nous améliorer, donner nos pistes de réflexion.
Comment faire cela ? En analysant chaque poste de dépenses carbone. Notre livraison est le plus gros poste d’émissions donc nous partons de ce constat pour nous demander ce qu’on pourrait faire. Nous imaginons une livraison 100% écologique où tout se ferait en vélo… mais cela impliquerait que l'impression des albums ne se fasse plus dans une imprimerie en France mais encore plus localement en fonction du code postal du client final. Ce serait un énorme chantier que d’avoir des imprimeries un peu partout en France. Nous pourrions aussi limiter l'origine des matières premières, en se basant sur un critère de kilomètres ; la matière première ne peut pas venir de plus de 50 ou 100 kilomètres.
Finalement, il y a plein de pistes comme celles-ci à creuser une par une. Pour les serveurs nous avons trouvé un hébergeur alimenté en énergie verte. Cela est relativement facile à mettre en place. Nous souhaitons communiquer sur nos décisions. Chaque année, publier nos bilans carbone permettrait de montrer l’évolution et l’impact de nos actions. Nous allons aussi communiquer sur des certifications, des labels ; Gold standard, bas carbone…etc.
Je pense que c'est pour l'instant un atout pour une petite entreprise de pouvoir communiquer là-dessus, donc nous allons nous appuyer dessus, ça peut intéresser des clients, ça peut être un axe différenciant et générer du business.
La première chose qui me vient en tête, c’est que c’est le rôle d'une entreprise de s’engager. En 2021, s'engager pour faire mieux n’est plus une question qui se pose ni une option, alors que c'était peut être le cas il y a 10 ans. Plus le temps passe et moins les entreprises auront le luxe de choisir. Même s'il y a des obligations pour les très grosses entreprises et qu’il n’y en a pas pour les petites, outre la pression client qu’il y aura derrière, je pense que cela va devenir une obligation, et peut être même un devoir. Je pense qu'il n’y a pas vraiment d'hésitation à avoir même à titre particulier.