Travailler moins, vivre mieux, polluer moins ?

 ⏳ 
lecture 14 min
🪄 
màj en avril 2025
Sommaire
Recevoir des contenus inspirants sur le bilan carbone et l'entreprise écologique

Semaine de 32h, réforme des retraites, crise écologique, lutte contre les inégalités, place de l’IA dans nos quotidiens, augmentation du chômage… Ces dernières années, le sujet du temps de travail s’est imposé comme un thème central dans les débats politiques, sociaux et écologiques. Mais cette idée révolutionnaire autour de la réduction du temps de travail n’est pas récente, elle s’inscrit dans une longue histoire, faite de luttes sociales et de choix politiques déterminants. Retour en arrière sur les temps forts de cette lutte.

« En 1926, personne ne croyait à la semaine de 5 jours. Vingt ans après, c'était la norme », rappelle Philippe du Payrat, cofondateur de 4 jours.work. Dans le même ordre d'idées, dans les années 80, le passage à une semaine de 35h paraissait une mesure radicale peu réalisable, comme la semaine de 32h aujourd’hui, souvent perçue comme utopique — à l’image des 35h, qui se sont pourtant imposées vingt ans plus tard. Ces modifications de notre temps de travail s'inscrivent dans une redéfinition plus globale de notre rapport au temps et à la productivité, qui n’a de cesse d’évoluer.

En 2025, réduire à nouveau le temps de travail, c’est la suite logique d’un mouvement engagé depuis déjà plus de deux siècles. Et dont le philosophe et humaniste Thomas More parlait déjà dans ses écrits, dès 1516, comme nous l’explique cette émission de France Culture. « Il imagine une société idéale, nommée Utopia, où la propriété est commune et où tout le monde travaille. Ainsi, si chacun travaille et crée de la richesse, le temps de travail général peut s'en trouver réduit à 6 heures par jour. Ainsi le loisir n'est plus l'apanage d'une classe sociale, et chacun peut y prétendre. »

Mécanisation = réduction du temps de travail ?

Alors qu’on aurait pu croire que la révolution industrielle à la fin du XVIIIe siècle et l’arrivée de machines performantes allaient offrir aux travailleurs, et notamment aux ouvriers, la possibilité de travailler moins, c’est en réalité l’inverse qui se produit. Ces équipements, coûteux, doivent être rentabilisés, ce qui pousse les entreprises à accroître toujours plus la productivité. Les journées de travail peuvent alors facilement atteindre 12 ou 16 heures, et on travaille 6 jours sur 7. La mécanisation ne décharge pas les ouvriers mais intensifie le travail et augmente la production.

Charlie Chaplin dans le film Les Temps modernes, 1936

En France, la première réglementation sociale concerne le travail des enfants, bien souvent employés eux aussi dans les usines. La loi du 22 mars 1841 interdit formellement le travail des enfants de moins de 8 ans et fixe une durée maximale de travail quotidien pour les enfants plus âgés, entre 8 et 16 ans. Même si son application reste limitée, cette loi est un premier pas important dans la transformation du rapport au travail.

3x8 et manifs du 1er mai 

De l’autre côté de la Manche, l’entrepreneur anglais Robert Owen lance une idée novatrice, bientôt reprise à travers le monde : « 8 heures de travail, 8 heures de loisir, 8 heures de repos ». En France, en 1848, après la révolution de Février, un décret réduit la durée de la journée de travail à 10h à Paris et 11h en province. Cependant, cette avancée est de courte durée : la mesure est rapidement abrogée et la journée de 12 heures rétablie.

Aux États-Unis, les syndicats reprennent le mot d’ordre d’Owen en faveur de la journée de 8h, et lancent une grève générale dans tout le pays le 1er mai 1886. C’est une date symbolique, surnommée moving day, qui correspond pour les entreprises américaines au lancement de la nouvelle année comptable et à la clôture de nombreux contrats de travail. Le 1er mai 1886, plus de 300 000 travailleur·ses manifestent à travers tout le pays pour réclamer la limitation du temps de travail à huit heures par jour. C’est à partir de cette date anniversaire que le premier mai devient historiquement une journée de revendication salariale et syndicale, sous l’impulsion du mouvement ouvrier international.

En France, c’est à l’occasion du centenaire de la Révolution française de 1789 que l’on décide de faire du 1er mai une journée de manifestations. La première grève du 1er mai, pour la journée de huit heures, devenue désormais une revendication centrale aux États-Unis comme en Europe, a lieu en 1890. Mais c’est la grève générale de 1891, plus largement suivie, qui restera dans l’Histoire avec le « massacre de Fourmies », une petite ville ouvrière du Nord, où une fusillade entraîne la mort d’une dizaine de manifestants.

À Fourmies, dans les usines textiles, les conditions de travail sont très dures (manque d’hygiène, journée de 12 heures, salaires très bas…). La situation se durcit encore vers 1885, avec une crise de la rentabilité qui entraîne des licenciements et des baisses de salaires. Plusieurs grèves éclatent pour l’amélioration des conditions de travail et la mise en place de la journée de 8 heures. Les syndicats veulent alors profiter de la journée du 1er mai 1891 pour marquer les esprits. Paul Lafargue, chef de file du Parti Ouvrier Français et auteur du Droit à la paresse, publié l’année précédente, est venu sur place en amont du 1er mai pour tenir une conférence en soutien à la lutte locale, et a insisté dans son discours sur l’importance de cette grève. Son ouvrage Le Droit à la paresse s’ouvre sur ces lignes sans équivoque : « Une étrange folie possède les classes ouvrières des nations où règne la civilisation capitaliste. Cette folie traîne à sa suite des misères individuelles et sociales qui, depuis deux siècles, torturent la triste humanité. Cette folie est l'amour du travail, la passion moribonde du travail, poussée jusqu'à l'épuisement des forces vitales de l'individu et de sa progéniture… »

Les patrons des usines, opposés aux revendications, interdisent la grève. Un dispositif de maintien de l’ordre conséquent est déployé, par peur des débordements, intégrant notamment plusieurs régiments de l'armée. Le matin du 1er mai, des grévistes sont interpellés et emprisonnés dans la mairie. En fin de journée, alors que les manifestants tentent d’obtenir la libération de leurs camarades, les soldats tirent sur les manifestants, faisant neuf morts. Paul Lafargue sera condamné par la suite à un an de prison pour avoir « provoqué l’émeute ». Ce 1er mai 1891 est devenu un symbole fort de la répression contre le mouvement ouvrier et a marqué l’histoire du 1er mai en France. Il a aussi permis de renforcer la mobilisation syndicale et politique en faveur des droits des travailleur·ses.

Le tournant du XXe siècle

Entre le début du XXe siècle et l'après-guerre, la syndicalisation en France connaît un essor spectaculaire, en lien avec le développement du mouvement ouvrier, passant d’environ 600 000 adhérent·es en 1906 à plus de 5 millions de Français·es syndiqué·es en 1946, soit une multiplication par plus de huit en l’espace de quarante ans. Les syndicats prennent de l’importance et se structurent, notamment autour de la revendication sociale forte des 3x8, « 8 heures de travail, 8 heures de loisirs, 8 heures de repos ».

C’est finalement après la Première Guerre Mondiale, le 23 avril 1919 que la loi des huit heures est votée par le Parlement, notamment dans l’objectif d’éviter une grève massive le 1er mai voulue par la CGT. La semaine de travail passe alors à un équivalent de 48 heures. Dans le même mouvement, la journée du 1er mai est instaurée comme un jour chômé. Mais les plus grands chamboulements autour du rapport au travail ont lieu juste avant la Seconde Guerre Mondiale, en 1936, avec le gouvernement du Front Populaire qui va amener un changement resté dans l’Histoire, avec la mise en place des 40 heures et la première vraie prise en compte du temps libre.

Le bouleversement historique du Front Populaire

Le Front Populaire, c’est un rassemblement jamais vu des forces de gauche (socialistes, communistes et radicaux), contre la montée du fascisme (Hitler a été élu chancelier en Allemagne trois ans plus tôt), qui permet à la gauche d'arriver au pouvoir en 1936, et d’appliquer ainsi des mesures sociales innovantes pour améliorer les conditions de travail des travailleur·ses français·es. Léon Blum devient le premier chef de gouvernement socialiste en France. Les deux mesures phares du programme du Front Populaire sont :

- La réduction de la semaine de travail sans réduction de salaire,
- Les congés payés obligatoires pour les salariés. 

Ces deux mesures sont bien présentes dans les accords de Matignon, signés le 7 juin 1936, entre les syndicats, le patronat et le gouvernement. Si la semaine de 40 heures et les deux semaines de congés payés voient effectivement le jour, c'est grâce à la pression mise par les ouvriers et les syndicats pour que le gouvernement applique ses promesses de campagne. Suite à la victoire électorale de 1936, des grèves massives ont effectivement lieu dans toute la France au mois de mai et de juin, avec plus de deux millions de grévistes dans le pays. Ce ne sont pas des grèves de contestation, mais des occupations d’usines pacifiques visant à accélérer la mise en place des réformes sociales promises et à les renforcer. C’est chose faite avec la signature des accords de Matignon. L’adoption de conventions collectives du travail permet aussi la reconnaissance réelle du droit syndical.

Les mesures sociales du Front Populaire ont permis d’influencer durablement la politique sociale en France et plus globalement, de repenser la place du travail dans la société. La réduction du temps de travail devient un marqueur de progrès social. Pour Léon Blum : « Le loisir devient presque plus important que le travail […] Le loisir, au lieu d’être un court moment de repos, de récupération des forces, deviendra au contraire la part la plus importante de la vie ». À l’été 1936, plus de 600 000 Français·es découvrent justement le plaisir des vacances et le « bonheur de ne rien faire ». En 1937 ils seront 1,8 million.



« La réduction du temps de travail est le seul vrai progrès social du XXe siècle. » - Pierre Larrouturou 


En 1956 et 1969 seront adoptées la troisième puis la quatrième semaine de congés. Cette extension des congés payés s’inscrit à chaque fois dans un contexte de forte croissance économique et de montée des aspirations sociales. En 1956, le gouvernement de Guy Mollet accorde la troisième semaine de congés dans un climat de prospérité économique et sous la pression croissante des syndicats, désireux de faire profiter les travailleur·ses des fruits des Trente Glorieuses. Treize ans plus tard, c’est dans le sillage de Mai 68 que la quatrième semaine est instaurée, traduisant une volonté de mieux équilibrer vie professionnelle et personnelle. Dans les deux cas, des entreprises comme Renault ont joué un rôle précurseur en appliquant ces mesures dans leurs usines avant leur généralisation par l’État. Elles ont ainsi ouvert la voie et permis d’étendre cette pratique à tous les salarié·es.

François Mitterrand : 39 heures, cinquième semaine de congés, retraite à 60 ans

L’arrivée au pouvoir de François Mitterrand en 1981 marque un autre tournant social en France, accompagnée d'une série de réformes emblématiques sur le travail et le temps de vie. Dès les premiers mois d’exercice, son gouvernement réduit la durée légale du travail hebdomadaire de 40 à 39 heures, et accorde aux salariés une cinquième semaine de congés payés. Dans la foulée, l’âge légal de départ à la retraite est abaissé à 60 ans, contre 65 ans auparavant. Des mesures fortes, destinées à mieux répartir le travail tant dans la semaine que sur l’ensemble de la vie, et à répondre à une demande sociale grandissante, dans un contexte de hausse du chômage et de transformation profonde du rapport au temps.

En effet, au début des années 1980, une nouvelle vision du temps s’impose peu à peu dans la société française. Après les Trente Glorieuses, où le travail avait structuré les vies et incarné l’ascension sociale, les attentes évoluent. Le temps libre, les loisirs, la vie personnelle ou familiale, l’engagement associatif deviennent des éléments centraux de la qualité de vie. Le progrès social ne se mesure plus seulement en salaires, mais en « temps retrouvé ». Les réformes initiées par la gauche au pouvoir traduisent cette volonté de repenser le temps de vie dans son ensemble. Le travail et la croissance ne sont plus les seules mesures du progrès. Dans l’ordonnance du 26 mars 1982, relative à l'abaissement de l’âge du départ à la retraite, on retrouve la mention d’un « droit au repos ».

« Le progrès ne devrait pas être mesuré uniquement en croissance, mais aussi en qualité de vie, et cela passe par la réduction du temps de travail. » - Dominique Méda

Selon une estimation établie en 1985, le passage aux 39 heures aurait permis de créer entre 14 000 et 28 000 emplois, principalement dans l’industrie et le commerce. On note également que, depuis la présidence de François Mitterrand, le nombre légal de semaines de congés payés reste inchangé : il demeure fixé à cinq semaines, 43 ans après son adoption en 1982.

Les 35h, la dernière grande révolution sociale

La loi sur les 35 heures, adoptée en 2000 sous la pression d’un mouvement social croissant et suite à des gains supplémentaires de productivité, représente une avancée historique dans la lutte pour une meilleure répartition du travail. Elle reste, à ce jour, la dernière grande avancée en matière de réduction du temps de travail. À l’origine, cette loi est une promesse de campagne de Lionel Jospin lors des législatives anticipées de 1997. Elle sera ensuite portée par Martine Aubry, ministre du Travail de l’époque, et donnera naissance aux lois de 1998 et 1999 sur les 35 heures, qui portent son nom.

Martine Aubry en juin 1998 lors d'une conférence de presse sur la réduction de la durée du travail, © Jack Guez / AFP

Cette réforme vise non seulement à alléger les semaines de travail, mais aussi à créer des milliers d’emplois en redistribuant le travail disponible. Si les syndicats saluent cette victoire majeure qui fait du temps libre un droit pour toutes et tous, les patrons s’inquiètent d’une perte de compétitivité. En parallèle, les RTT sont introduits, permettant aux salariés travaillant au-delà des 35 heures d’accumuler des jours de RTT pour compenser leurs heures supplémentaires. Ils permettent ainsi de concilier réduction du temps de travail et flexibilité pour les entreprises. Bien que l’âge légal de départ à la retraite ait été relevé à 62 ans par Nicolas Sarkozy puis à 64 ans par Emmanuel Macron, le seuil des 35 heures demeure inchangé depuis 25 ans. Ce symbole du droit au temps libre n’a jamais été remis en cause, ni pour être assoupli, ni pour être renforcé. Pourtant, en 2024, les Français·es travaillent toujours en moyenne 38,9 heures par semaine, tandis que la productivité continue à progresser. Selon un rapport censuré de l’Inspection générale des affaires sociales, les 35h ont permis la création de 350 000 emplois, soulignant leur impact réel sur la réduction du chômage.

En 2025, temps écologique et semaine de 4 jours

Aujourd’hui, plusieurs entreprises vont plus loin et expérimentent déjà la semaine de quatre jours sans perte de salaire, notamment dans le secteur de l’environnement. En 2025, l’écologie apporte une nouvelle grille de lecture à cette nécessité de repenser le temps de travail et redonne du sens à sa réduction. Le sujet revient en force, imposé par le contexte d’urgence climatique. Pour rappel, nous avons déjà franchi 7 des 9 limites planétaires, - « les seuils au-delà desquels les équilibres naturels terrestres pourraient être déstabilisés et les conditions de vie devenir défavorables à l’humanité » -, ce qui souligne l’importance de ralentir rapidement nos rythmes de production et de croissance, et donc de travail. Pour l’anthropologue Jason Hickel, auteur de l’essai Less is More: How Degrowth Will Save the World : « Il ne suffit pas de produire plus propre, il faut produire moins. Et pour cela, il faut aussi travailler moins. » 

Au Royaume-Uni, une expérimentation de juin à décembre 2022 dans une soixantaine d’entreprises a montré que le passage à la semaine de quatre jours pourrait réduire l’empreinte carbone du pays de 127 millions de tonnes par an, soit une baisse de 21,3 %. Cette baisse de l’empreinte carbone s'accompagne aussi d’une réduction du taux de burnout de 17%. Selon l’INRS, les deux principales causes de l’épuisement professionnel sont justement « la surcharge de travail et la pression temporelle ».

© Victor Weill pour Carbo

Dans un contexte de crise économique et de nouvelle hausse du chômage en France, notamment chez les jeunes de moins de 25 ans, la semaine de 4 jours est vue par ses défenseurs comme une solution bien plus efficace que la défense à tout prix de la « valeur travail ». Pour l’économiste et député européen Pierre Larrouturou, qui détaille sa vision dans l’essai 32h ! La semaine de 4 jours, c'est possible, « un mouvement bien financé et bien négocié vers la semaine de 4 jours peut créer entre 1,6 et 1,7 millions d’emplois. » Il propose également un Pacte Finance Climat, avec « des politiques efficaces de lutte contre le réchauffement climatique », qui pourrait créer 900 000 emplois supplémentaires, même sans croissance. Il imagine un modèle où, si la semaine de 4 jours est mise en place et que la société crée 10% d’emplois en CDI, elle serait exonérée des cotisations chômage.


Il met aussi en avant les nombreuses raisons écologiques de passer à la semaine de 4 jours. Pour lui, c'est sans aucun doute une bonne nouvelle pour le climat. « La semaine de 4 jours permet d'adopter des modes de vie plus doux qui peuvent faire baisser nos émissions de CO2 : prendre le train plutôt que l'avion ou faire la cuisine soi-même, ça prend du temps mais c'est bien meilleur pour nos papilles, pour notre santé et pour la planète que de manger des produits transformés par l'industrie qui ont fait des milliers de kilomètres avant d'arriver dans nos assiettes… »

« Chaque minute gagnée permet de faire réfléchir sur notre rapport au travail. Quand on est passé aux 35 heures, la France ne s’est pas écroulée. On a prouvé qu’on pouvait travailler moins et tout aussi bien. » - Hadrien Klent, auteur de Paresse pour tous

Adopter la semaine de 4 jours, c’est se réapproprier le temps libre, entrer dans un temps plus écologique et ralentir. Cela s’oppose à la vision de Gabriel Attal, qui en mars 2024 évoquait une semaine en 4 jours et 36h, sans réduction du temps de travail. Moins de travail, c’est moins de production, donc moins de pression sur les ressources et plus de temps pour des activités à faible impact, en adéquation avec les enjeux écologiques de notre époque. Plus de temps, aussi, pour créer du lien, s’engager, militer… En France, selon une enquête menée en 2024 par le média Politis et l'Ifop, « 70% des Français se déclarent favorables à l’instauration de la semaine de 4 jours (32h payées 35h) dans les entreprises publiques et privées en France.

Le débat actuel autour de la semaine de 4 jours s’inscrit dans la continuité d’un long mouvement pour la réduction du temps de travail et une remise en question plus large du triptyque croissance-emploi-progrès, rappelant que les grandes avancées sociales ont toujours été le fruit de luttes collectives. En 2025, le paradigme s’inverse : la question n’est plus tant « peut-on travailler moins ? », mais plutôt « peut-on continuer à travailler autant dans un monde aux ressources limitées et en quête de sobriété ? » Une nouvelle réduction du temps de travail pourrait bien finir par s’imposer par nécessité écologique.

« Nous pourrions tous facilement travailler 20, voire 15 heures par semaine. Pourtant, pour une raison ou une autre, notre société a collectivement décidé qu'il valait mieux que des millions d'êtres humains passent des années de leur vie à faire semblant de remplir des tableaux Excel ou à préparer des cartes mentales pour des réunions de relations publiques, plutôt que de libérer du temps pour tricoter des pulls, jouer avec leurs chiens, monter un groupe de musique, apprendre de nouvelles recettes, ou s'asseoir dans des cafés pour discuter de politique ou pour échanger des potins sur nos relations polyamoureuses. »

- David Graeber dans Bullshit Jobs.

Pour aller plus loin :


Juliette Mantelet
Juliette est journaliste et responsable éditorial. Ce qui l'enthousiasme par-dessus tout, c'est d'explorer le monde qui change et les futurs possibles avec optimisme par le biais de la littérature et de la pop culture.
Maîtriser son bilan carbone devient un jeu d'enfant avec Carbo.
Découvrir Carbo

Vous devriez aussi aimer

Version beta

Engagez vous dès aujourd'hui avec Carbo.

Votre allié pour maîtriser votre impact carbone
Accélérer la prise de conscience écologique pour réduire dès maintenant notre empreinte carbone.

CarboTalk 🌱

Chaque mois, on vous glisse dans votre boîte mail des contenus ludiques et inspirants sur le bilan carbone et l'entreprise écologique 👉
Carbo ® tous droits réservés
Conçu en 🇪🇺 avec 1.57 tCO2e / an 🌱
Logo Impact 120
Logo Impact France
Logo Capterra Best Value 2023
Trustpilot Reviews
Logo Appvizer
Logo France Relance
Logo Qontrol
Logo Solar Impulse
Logo CDP Provider
Logo CSRD
homeapartmentpencilmagic-wandsunheartstarflagenvelopefile-addenterlicensefilm-playbookshirtstorelaptop-phonepower-switchbubbleheart-pulseconstructionpie-chartdiamonddinnerleafrockettrainearthbullhornmicsynccross-circlecropbold