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Vous souhaitez implémenter une démarche RSE ou un Système de Management Environnemental (SME) pour engager votre entreprise en faveur de l'environnement ? Alors, vous êtes sur la bonne page ! L’auditenvironnemental ou analyse environnementale est le début du commencement. On vous explique en quoi ça consiste et comment s’y prendre.
Le but de l'audit environnemental est éminemment de réduire l’impact environnemental de sites industriels et autres sites polluants et trop émetteurs des organisations, afin de protéger l’environnement. Ce type d’analyse s'inscrit dans la politique de développement durable à laquelle de nombreuses organisations sont soumises.
Il y a 3 phases à connaître pour préparer son audit : la définition des besoins, la mise en place d'actions et la communication.
Qu’est-ce qu’un audit environnemental et à quoi sert-il ?
1. Éléments factuels
Une entreprise qui effectue un audit environnemental s’assure de la conformité de ses pratiques par rapport aux réglementations nationales et internationales qui incombent les organisations. Ainsi, une analyse précise des activités et services de l’entreprise est effectuée. Si nécessaire, un plan d’action correctif est proposé. Systématique et périodique, cette évaluation contrôle la performance des équipements et des décisions logiques prises par l’entreprise, en faveur de l’environnement.
La définition précise et établit par le Conseil de 1993 (règlement CEE n°1836/93), est la suivante : « une évaluation périodique et systématique, documentée et objective de l'organisation, des systèmes de gestion et de la performance des équipements mis en place pour assurer la protection de l'environnement. »
L’objectif
Le but est éminemment de réduire l’impact environnemental de sites industriels et autres sites polluants et trop émetteurs des organisations, afin de protéger l’environnement. Ce type d’analyse s'inscrit dans la politique de développement durable et de management à laquelle de nombreuses organisations sont soumises.
Il en va également d’une question de sécurité : humaine et environnementale. Les risques sur la biodiversité, l'environnement et la vie humaine, liés à la pollution de l'eau, des sols et à une mauvaise gestion des déchets, ne doivent pas être négligés. Ce type d’étude ne permet pas uniquement de donner l’image d’une entreprise éco-responsable et attractive, ancrée dans les problématiques actuelles. Il en va surtout de la sécurité globale, de la santé humaine et de l'environnement. Il est donc important de faire un audit environnemental.
Qui doit faire son audit environnemental ?
Comme dit précédemment, toute entreprise peut (voire doit) effectuer un audit environnemental. Pour la viabilité de celle-ci, notamment face aux enjeux/impacts climatiques et aux réglementations de plus en plus nombreuses qui incombent les organisations de toutes tailles, la mise en place d’une analyse environnementale devient nécessaire.
La réglementation
Apparu au début des années 1970, l’audit environnemental s’est dernièrement généralisé à l’échelle mondiale. Elle met une pression sur les secteurs industriels et polluants ainsi que leurs parties prenantes : la multiplication des réglementations environnementales incitent les organisations à intégrer l’environnement dans leur gestion globale. L’EMAS (système communautaire de management environnemental et d’audit) et les normes internationales ISO. S'il existe de multiples normes ISO, c'est en particulier la famille ISO 14000 et l'ISO 14001 qui sont concernées par l'audit environnemental et qui impulsent de nouvelles directives entrepreneuriales. Cette réglementation est non seulement au service de l’environnement, mais également de la qualité et de la sécurité des produits et services proposés.
💡 Toute entreprise certifiée ISO 14001 peut obtenir un certificat EMAS via une déclaration environnementale conforme aux critères EMAS. L'ISO permet à une structure d’évaluer, améliorer et rendre compte de ses performances environnementales, et de démontrer la conformité de sa gestion à un système de management environnemental reconnu.
Les différents types d’audit
L’audit environnemental peut prendre différentes formes logiques selon la situation de l’entreprise, sa politique du moment, etc. Par exemple, cela peut être un audit environnemental :
- Partiel, qui peut faire suite à la détection d’une anomalie
- D’acquisition, avant l’achat de locaux, d’un terrain ou autre.
- De conformité réglementaire. Comme son nom l’indique, cet audit consiste à vérifier la conformité des activités d’une organisation par rapport aux lois et règlements dans le domaine de l’environnement.
- De gestion des risques environnementaux, ce vers quoi tendent de plus en plus d’entreprises qui se tournent vers une croissance verte. L’élargissement du champ d’action du management des risques environnementaux, induit un suivi du process et ce, peu importe le domaine d’activités de l’entreprise en question.
2. Pourquoi faire un audit environnemental ?
Il y a quatre réponses à cette question, quatre logiques :
Logique environnementale
L’audit environnemental est une réponse aux activités fortement émettrices des industries polluantes sur l'environnement. Le but est de réduire l’impact environnemental et carbone de leurs activités liées à la production de leurs services et de leurs produits. Ainsi, en réalisant des audits, vous assurez la qualité et gestion environnementale et la sécurité de vos services et produits pour la société, tout en répondant aux enjeux/impacts environnementaux et logiques environnementales.
Logique financière
Protéger l’environnement n’est pas incompatible avec la réduction des coûts liés au gaspillage des ressources naturelles. Tout est une question de gestion environnementale/de management environnemental.
L’étude permet de prendre du recul sur la direction de votre organisation. Ainsi, cela peut vous aider à reconsidérer vos pratiques et adopter une meilleure stratégie globale et financière. De plus, face à la problématique environnementale, de plus en plus prégnante, vous pouvez anticiper de nouvelles réglementations, ce qui nous mène au troisième point.
Logique de marché
Ces analyses peuvent permettre l’émergence d’avantages compétitifs qui reposent sur des services et produits plus respectueux de l'environnement et plus globalement des enjeux/impacts environnementaux.
Les audits réalisés sont des études au service de l’innovation - pour un avantage concurrentiel et une qualité financière. Effectivement, les résultats obtenus suite aux études réalisées peuvent être vecteur d’innovation. En allant jusqu’au bout du processus, il est possible de s’orienter vers de nouvelles pratiques, une proposition de nouveaux produits plus éco-responsables, et des services plus neutres.
Logique de légitimité
Acter pour l’environnement gratifie l’organisation d’une image de marque éco-responsable et respectueuse de l'environnement, notamment via la certification (ISO 14001).
Enfin, une entreprise sensible aux questions/logiques écologiques et qui montre son engagement sur ce sujet est plus attractive. Les consommateurs sont davantage séduits par les marques éthiques et engagées (voire qui montre des normes ISO). Vos parties prenantes sont satisfaites. Enfin, vous attirez prospects et investisseurs, mais également de nouveaux talents qui cherchent des organisations ayant des valeurs fortes. Ainsi, réaliser son audit permet de développer votre marque employeur et votre image de marque.
3. Comment faire son audit environnemental ?
Il y a 3 phases à connaître pour préparer son audit :
- La définition des besoins. Il faut recueillir les données, analyser les impacts, établir un plan d’actions, voire effectuer une étude préliminaire des gains. Cette phase nécessite des acteurs à la fois internes à l’organisation et externes (de préférence, équipe mixte).
- La mise en place d’actions et les démarrer. A ce moment, on détaille les analyses, on les hiérarchise, et on met en œuvre les actions en assurant un contrôle suivi qui permet d’évaluer et de corriger ce qui a été entrepris. Il est possible pour ce travail, de faire appel à un appui externe (ex: cabinet spécialisé)
- La communication. Une phase qui se fait tout le long du processus et même après, et qui consiste à sensibiliser et former le personnel, et faire connaître auprès des partenaires extérieurs, les actions entreprises.
Audit environnemental : avantages et inconvénients des pratiques
Réaliser son audit interne
Il est à la demande de l’organisation et selon des critères spécifiques à celle-ci, en ce qui concerne la portée, l’organisation et la réalisation. Le(s) dirigeant(s) fixent eux-mêmes les exigences logiques de performances internes. Les audits concilient alors logiques environnementales et financières. En effet, les managers cherchent à améliorer les performances environnementales des sites industriels, mais répondent également à des impératifs économiques.
Avantage(s)
L’avantage de réaliser ses audits en interne est immanquablement le coût… Car il n’y en a pas (ou presque) ! Vous avez l’autorité pour choisir où, quand, comment et avec quel auditeur : vous êtes acteur, gérez votre système et chargé de votre audit. Pas mal pour l'économie financière ! C’est à vous de décider quelle norme viser, et selon celle-ci, quelle(s) activité(s) cibler : vous décidez de vos propres exigences (notamment environnementales). Et ce sera également à vous de choisir la ou les personne(s) compétente(s) dans l’activité choisie de votre organisation.
Inconvénient(s)
Manque d’impartialité
Le problème d’un audit en interne est le potentiel manque d’impartialité. Sans impartialité, l’audit est difficilement authentique, et reflète mal la réalité du système et des réalités environnementales. Ainsi, il n’est pas évident d'établir des axes d’amélioration pertinents et pas sûr de bénéficier des normes ISO. Cette situation arrive fréquemment dans de petites structures (TPE ou PME). Et il est alors préférable de recourir à une personne externe et spécialisée.
Chronophage
L’autre difficulté est que c’est à vous de réaliser entièrement l’audit, c’est donc une charge et responsabilité supplémentaire. Pour de petites structures, cela peut être un processus chronophage, un temps que vous pourriez investir autrement plutôt que dans un auditeur interne. Mais finalement, cet inconvénient est à court terme, puisque les pertes temporaires sont compensées par les gains dus à la performance des sites industriels (environnementale et financière) obtenue par ces audits.
Former son personnel
Inconvénient ou pas, une autre démarche est en tout cas nécessaire si vous souhaitez réaliser l’audit seul. Il faut assurer une formation à l’audit environnement interne à votre personnel en charge de ce dernier. Vous pouvez ainsi faire valider votre SME ou faire un point concernant l’ISO 14001 ou autres sujets difficiles à auditer pour des personnes non formées.
A savoir : Des auditeurs qualifiés IRCA et ICA sont compétents pour diagnostiquer et délivrer des certifications selon les critères de celles-ci. Afnor propose plusieurs formations.
Former son personnel peut avoir un coût pour l'organisation. Mais la satisfaction des collaborateurs peut le compenser : engagés dans leur entreprise, ils deviennent plus performants. Donc un inconvénient encore une fois à relativiser.
Quelques conseils pour réaliser son / ses audit(s) en interne
L’audit suit généralement des étapes bien précises :
- Possibilité de créer un guide ou questionnaire d’audit.
- Mise en place d’un planning par l’auditeur. Le plan doit décrire le temps passé dans tel ou tel secteur, selon l’exigence nécessaire.
- Réunion de préparation. Elle définit le planning à suivre entre le(s) auditeur(s) et le(s) membre(s) audité(s), les rôles sont distribués et les différents points sont évoqués.
- Réunion de l’équipe d’audit. L’équipe d’audit analyse les différentes informations. S’il y a un écart entre les données et les objectifs, il faut être scientifique et traiter ces écarts comme des faits non pas comme des suppositions.
- Réunion auditeur(s) et audité(s). Durant cette réunion sont validées les observations faites durant l’audit.
- Réunion de clôture. Cette réunion présente de manière synthétique et objective les résultats obtenus, et les actions correctives qui peuvent être engagées - si nécessaires. (Assurez-vous de finir sur du positif 😉)
- Rapport d’audit. Ce document juridique synthétique (selon les exigences de la norme ISO 14001) relate de manière intelligible les résultats et les actions correctives correspondantes.
- Suivi d’audit. L’audité doit diffuser à tous les membres de la société le rapport émis, pour s’assurer la mise en place d’une action globale. Un bon début pour une démarche RSE 😏
Réaliser son audit en externe
À la demande ou non de l’entreprise, en réalisant son audit ou ses audits en externe, vous impliquez une organisation tierce (cabinets de conseil ou société spécialisée). Celle-ci par son expertise dans le domaine environnemental vous permettra d’accéder à la certification. De même, elle assure la conformité de la gestion de l’entreprise et de ses sites, selon des critères environnementaux.
Avantage(s)
Un audit externe permet de déléguer cette tâche à des experts en RSE. Ces derniers sont régulièrement formés sur les réglementations et les meilleures pratiques à avoir. Ces auditeurs verts ont donc les compétences adéquates pour fournir un diagnostic et un suivi pertinent et efficace. Vous pouvez donner vos critères au fil de l'eau.
De plus, l’analyse qui vous sera fournie sera assurément objective. Les points forts et les points faibles de votre organisation sur le domaine de l’environnement, ainsi que des axes d’améliorations vous seront donnés de manière impartiale.
Enfin, ces audits externes permettent également - dans une logique de légitimité, de donner l’assurance que l’organisation répond aux attentes de ses clients et ses parties prenantes. Contrairement à l’auto-déclaration d’un audit interne, la certification par une tierce partie permet d’accroître la crédibilité de la gestion environnementale de l’entreprise.
Inconvénient(s)
Il faut souffrir pour être (certifié) éco-responsable
En faisant appel à une entité externe, vous devez vous plier aux critères de celle-ci, concernant la portée, l’organisation et la réalisation de l’audit. Mais c’est le prix à payer pour répondre aux exigences des réglementations. En obtenant la certification par tierce, vous fournissez la preuve formelle que le SME de votre structure est conforme aux exigences de la norme ISO 14001. Intégrez l'ISO dans sa stratégie financière peut s'avérer très utile pour apporter de l'amélioration environnementale au sein de votre organisation !
Un investissement… mais pour le meilleur
Faire appel à un organisme externe induit forcément un coût financier qu’il faut aussi prendre en compte. Mais ce coût vous assure une expertise ainsi que la conformité à la réglementation existante (logiques de légitimité et de marché).
Quelques conseils pour réaliser son / ses audit(s) en externe
Il existe plusieurs cabinets de conseil ou organismes d’audit environnement, comme SGS ou QIMA. Assurez-vous que leurs critères correspondent à ce que vous recherchez. Mais aussi que l’ensemble des éléments (notamment évoqués par l’ISO 14001) soient traités : gestion des déchets, prévention de la pollution des sols et des eaux, ou de la pollution via des substances dangereuses, émissions de CO2, etc.
Bilan environnemental : le bilan Carbo
Il existe une autre manière d’étudier l’impact de vos services/produits ou activités sur l’environnement : le bilan carbone. Ce type d’évaluation vous permet de connaître et les émissions de CO2 produites par la fabrication de vos produits ou les services rendus. Carbo propose une solution 100% en ligne intuitive et pédagogique qui vous permet de savoir quels domaines ou secteurs d’activité sont les plus émetteurs. De plus, l'outil est collaboratif, ce qui vous permet d'entrer vos données au fil de l'eau. Selon les résultats il vous est alors possible d’implémenter une politique RSE et/ou un SME.
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N’attendez pas : auditez !
Il ne faut pas avoir peur de passer le pas. Vous craignez le ralentissement d’autres mesures ? Ou la divulgation de l’image d’une entreprise pollueuse et nocive pour l’environnement ? La première crainte n’a pas lieu d’être : la performance atteinte par votre organisation post-audit permettra de mieux répondre aux autres problématiques auxquelles vous faites face. En ce qui concerne le second enjeu, celle-ci n’est pas fondée. Clients, prospects ou talents, ceux-ci cherchent avant tout une entreprise transparente et qui s’engage. En mettant en avant les actions entreprises vous démontrez votre engagement sur la voie du durable et de la croissance verte !