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Les mesures sociales et environnementales exceptionnelles ont eu un effet immédiat sur les émissions de CO2.
C’est un des enseignements de cette période : sur les quatre premiers mois de 2020, c’est un milliard de tonnes de CO2 en moins qui a été rejeté dans l’atmosphère, soit une baisse de 8,6% par rapport à 2019.
Une diminution inédite depuis la Seconde Guerre mondiale.
Au final sur l’année 2020, la baisse devrait s’établir autour des 5%. De fait, c'est pile le chiffre correspondant à la baisse qu’il faudrait obtenir chaque année pour rester sous les 2°C de réchauffement global - réchauffement à partir duquel le dérèglement est considéré comme incontrôlable.
En un sens donc, cette crise mondiale a été bénéfique pour la planète et pour l’avenir de l’humanité, les émissions de gaz à effets de serre étant la principale cause du réchauffement climatique.
La casse sociale s’annonce tout aussi inédite.
La réponse d’Emmanuel Macron pour l’éviter ? “ Travailler plus et produire davantage ”, comme il l’a formulée lors de son allocution du 14 juin.
Nous voici donc face à un sacré dos-d’âne : notre modèle économique ne supporte pas les pauses, or le dérèglement climatique ne sera freiné qu’avec des pauses à répétition.
Concilier mesures sociales et environnementales : et si c’était cela l’équation la plus importante à résoudre pour notre siècle ?