Ce que vous devez savoir sur l'écomobilité en 2024

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màj en décembre 2023
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écomobilité carbo

Diversifier les offres de transport tout en limitant notre impact sur l’environnement : voilà tout l'enjeu de la mobilité de demain. Comment définir la notion d'écomobilité ou de mobilité durable ? Quels sont les défis à relever pour les prochaines années ? La nouvelle génération a-t-elle un rôle à jouer dans cette transition ? La capitale française est-elle une bonne élève sur ce sujet ?

Écomobilité : de quoi s'agit-il ?

Définition de l’écomobilité

La mobilité représente l’ensemble des moyens de transport mis à disposition des personnes. L’écomobilité, également appelée mobilité douce ou mobilité durable, vise à développer les offres de déplacements et les infrastructures adéquates pour réduire l’impact des transports sur notre environnement.

En effet, le secteur des transports a une part de responsabilité non négligeable dans le dérèglement climatique que nous vivons aujourd’hui. Il devient donc indispensable d'apporter des modes de transport alternatifs à la voiture et aux véhicules motorisés sur la route :

  • Vélo
  • Trottinettes électriques
  • Transports en commun (train, bus, etc.)
  • Covoiturage.

Les enjeux de l’écomobilité

Comme le rappelle régulièrement le Haut Conseil pour le Climat, l’écomobilité est une composante nécessaire pour tenir les objectifs de la stratégie nationale bas carbone. Car oui, le secteur des transports représente plus de 30 % des émissions de gaz à effet de serre en France. La mise en place d’une mobilité durable est donc l’un des leviers les plus importants pour réduire la pollution de l’air, réaliser des économies d’énergie.

Écomobilité et moyens de transports internationaux

🖐 Plusieurs associations comme The Shift Project recommandent de miser fortement sur le train pour atteindre les objectifs de décarbonation en Europe. Plutôt que concentrer tous les efforts sur le développement de la voiture électrique ou hybride (et la relance les travaux autoroutiers et aéroportuaires). Une proposition que les dernières politiques de transports en France ont tendance à suivre - un exemple marquant étant la remise en service des trains de nuit.

L’écomobilité répond à 5 défis majeurs

  1. Amélioration de la qualité de vie et de la santé dans les milieux urbains. Réduction de la pollution de l’air, des maladies respiratoires, du bruit, augmentation des activités physiques ;
  2. Gain de temps dans les transports. En effet, la vitesse moyenne d’une voiture durant les heures de pointe est de 12 km/h. Sachant que la majorité des trajets (74 %) font moins de 5 km, il est plus pratique d’utiliser un vélo pour se déplacer et gagner du temps dans les transports ;
  3. Faire face à la croissance exponentielle de la population urbaine dans le monde. Selon certaines estimations, plus d’un tiers de la population mondiale vivra en zone urbaine en 2050. Par conséquent, la demande de transport va augmenter en parallèle. Il est donc impératif de proposer une offre de transport multimodale et flexible. L’objectif est de répondre au mieux aux futurs besoins des habitants tout en préservant notre planète et en consommant moins d’énergie, dans une logique de développement durable ;
  4. La mobilité durable implique l’apparition de nouveaux moyens de se déplacer tels que l’autopartage, les trottinettes électriques en libre-service, etc. Par conséquent, de nombreux outils numériques doivent être développés pour faciliter l’utilisation des nouveaux modes de transport. Les objectifs de ces différents outils ? Réduire les coûts d’utilisation, améliorer la gestion des flottes de véhicules (free-floating). Mais aussi utiliser intelligemment la data pour améliorer la consommation et l'efficacité énergétique de nos véhicules, réduire notre impact sur l’environnement. Ou encore exploiter la géolocalisation pour le suivi en temps réel du trafic ;
  5. Réaliser des économies sur les transports pour faire face à la baisse du pouvoir d’achat qui touche de plus en plus de Français.

La nécessité de sensibiliser les jeunes à l’écomobilité

La nouvelle génération a un rôle important à jouer dans le développement de l’écomobilité. En effet, sans engagement de la part des jeunes, la mobilité durable ne peut pas s’installer de manière durable. Il faut qu’ils changent leurs habitudes en ce qui concerne les moyens de transport utilisés au quotidien.

Infographie sur les jeunes et l'écomobilité avec le vélo et le covoiturage
Utilisation du vélo et du covoiturage chez les jeunes, selon l'étude de Minute-Auto.fr

Cependant, l’écomobilité est relativement plus « facile » à intégrer dans les plans de développement des grandes agglomérations, car la plupart des trajets sont plus courts, les infrastructures sont plus faciles à mettre en place et l’ensemble des activités sont plus concentrées que dans les zones rurales.

La nouvelle génération utilise encore des moyens de transport polluants

Pour voir si des changements se sont opérés au niveau des modes de transports utilisés par les jeunes, zoom sur l'enquête réalisée par Minute-Auto.fr. Le questionnaire a été soumis à plus de 2 086 jeunes (apprentis, lycéens, collégiens, étudiants) sur les réseaux sociaux du site. Voici les différents enseignements que nous pouvons en tirer sur les modes de transport privilégiés par les jeunes :

  • La plupart des jeunes utilisent encore des modes de transport polluants. En effet, 37 % des jeunes interrogés utilisent des véhicules motorisés pour se rendre sur leur lieu d’étude.
  • À peine 22 % des jeunes utilisent des moyens de transport propres comme le vélo ou la marche.

Les voitures des particuliers représentent une part importante des émissions de GES du secteur des transports (54% environ). Il faut donc faire en sorte que la nouvelle génération change ses habitudes en privilégiant des modes de transport propres lorsque c’est possible (trajets courts).

🖐 2 salariés sur 3 utilisent encore la voiture pour leurs déplacements domicile-travail. Un Forfait Mobilités Durables a été mis en place par les pouvoirs publics, dans l’objectif d’inciter les citoyens à privilégier les mobilités douces pour ces trajets quotidiens.

Sensibiliser les jeunes sur le sujet de la mobilité durable

La nouvelle génération doit être sensibilisée dès le plus jeune âge pour perpétuer ces habitudes à l’âge adulte. Il faut donc inciter les jeunes à favoriser la marche et le vélo pour aller étudier. Organiser un plan de mobilité en entreprise, par exemple, peut constituer un excellent moyen d'attirer de nouveaux talents.

Le bus et les transports collectifs sont également des modes de transport à privilégier pour les étudiants. En effet, grâce à leur capacité importante, ils permettent de réduire le nombre de véhicules en circulation. Et donc de diminuer la pollution de l’air.

L'écomobilité chez les jeunes avec les véhicules motorisés et transports en commun
Utilisation des véhicules motorisés et des transports en commun chez les jeunes, selon Minute-Auto.fr

Pour sensibiliser les jeunes sur le sujet de la mobilité durable, il peut être intéressant d’intégrer au programme scolaire, des formations ou des guides sur les bonnes pratiques à adopter et sur les différents enjeux de l’écomobilité. C’est déjà le cas avec certaines métropoles françaises qui proposent des guides pédagogiques et ludiques sur la mobilité propre.

Paris : bonne élève sur le sujet de l’écomobilité

La capitale française est considérée comme une des villes les plus dynamiques dans la lutte contre le réchauffement climatique. La mairie de Paris et plusieurs entreprises privées ont mis en place plusieurs actions concrètes pour réduire les émissions de CO2 dans la ville.

L’une des villes les plus avancées sur la mobilité durable

Selon une étude d'Arcadis, Paris se classe à la 3ème position au niveau mondial sur les avancés en termes d’écomobilité. Cette étude tient compte de 23 indicateurs tels que le temps de congestion, le prix des transports en commun, la pollution de l’air, la connexion entre les différents modes de transports, etc… 

La capitale française est donc considérée comme un bon élève sur le sujet de l’écomobilité.

Tramway Mobilités Durables
Le tramway, de plus en plus plébiscité pour renforcer l'intermodalité dans les villes

Restriction des véhicules polluants

La Mairie de Paris a mis en place des zones à circulation restreinte pour certains véhicules d’ancienne génération. En effet, depuis le 1er juin 2021, les véhicules non classés, Crit’Air 5 et Crit’Air 4 n’ont plus le droit de circuler dans la zone à faibles émissions (ZFE) du lundi au vendredi de 8h à 20h. La ZFE comprend Paris intra-muros et les aires situées entre le périphérique et l’autoroute A86. Pour voir précisément la zone géographique concernée, vous pouvez visiter cette page

Au cours de la prochaine décennie, les restrictions concernant les véhicules thermiques vont continuer à s’accentuer. À partir de 2024, les voitures diesel n’auront plus le droit de circuler dans la capitale. La mairie souhaite même étendre cette interdiction pour les véhicules essence dès 2030.

Une offre de transports en commun importante

Le développement des infrastructures et l’augmentation de l’utilisation des transports collectifs sont une bonne chose dans la lutte contre le réchauffement climatique. En effet, les transports en commun permettent de réduire le nombre de véhicules en circulation et ainsi les émissions de CO2  de chaque déplacement.

La ville de Paris possède une offre de transports en commun importante :

  • Le métro parisien, constitué de 16 lignes et compte plus de 300 stations.
  • Le réseau RER, qui compte 5 lignes qui desservent Paris et toute la région Île-de-France.
  • Le transilien, pour tous les trains régionaux qui complètent le réseau RER. 
  • Le tramway, qui comporte plus de 4 lignes.
  • Les bus sont nombreux dans la capitale, puisque l’on compte pas moins 64 lignes qui viennent compléter les zones desservies par le métro parisien. Le Noctilien est un réseau de bus qui fonctionne uniquement la nuit et il est constitué de plus de 47 lignes. 

Au fil des années, la Mairie de Paris a de plus en plus investi dans l'écomobilité, avec notamment le développement des transports en commun. Le but est de proposer à ses habitants une offre de transport en commun accessible et variée.

🖐 Un autre enjeu majeur de la construction du Grand Paris est le développement de l’intermodalité. Comment ? En combinant plusieurs modes de transport pour un même trajet. Exemples : train + vélo en libre-service pour le transport des usagers : train + camion pour les marchandises.

La marche et le vélo s’imposent de plus en plus comme moyen de transport

L’un des objectifs de la mairie de Paris dans la lutte contre le réchauffement climatique est de favoriser la marche et le vélo comme moyen de transport. 

Les Parisiens ont déjà adopté ces modes de transport, puisque la marche est le deuxième mode de transport le plus utilisé dans Paris intra-muros. En ce qui concerne les vélos, la ville de Paris se classe à la 7ème position au classement des super-cyclistes avec 6 % des trajets domicile / travail effectués en vélo. D’ailleurs, le service Vélib’ compte plus de 300 000 abonnés et plus de 40 millions de locations par an.

Une offre de transports partagés importante

De manière générale, la ville de Paris favorise l’ensemble des alternatives qui visent à utiliser des véhicules non polluants. C’est le cas notamment avec l’apparition d’opérateurs privés qui proposent leurs flottes de véhicules partagés. On distingue 3 types de véhicules partagés en : 

  • Trace directe : absence de stations, les utilisateurs peuvent louer un véhicule sans avoir à le réserver. Les clients ne sont pas obligés de ramener les véhicules à leur emplacement de départ.
  • Freefloating : les véhicules en location sont à disposition dans une zone limitée de l’agglomération. Les clients géolocalisent et réservent les véhicules qui les intéressent grâce à leur smartphone.
  • Boucle : emplacements réservés, le véhicule doit être ramené à sa zone de stationnement d’origine. Dans ce cas, le temps de réservation doit être renseigné.

Les services de véhicules partagés proposent différents types de véhicules :

  • Scooters.
  • Voitures.
  • Vélos.
  • Trottinettes électriques.

Pour aller plus loin

Si le sujet de la mobilité durable vous attire, sachez qu’il y a des événements à venir ou des sujets connexes qui sont susceptibles de vous intéresser :

  • La semaine européenne de la mobilité. Elle va se dérouler du 16 au 22 septembre 2021 et il s’agit de la 20ème édition. Cette année le thème est : « en sécurité et en bonne santé avec les mobilités durables ». L'événement vise à récompenser les entreprises, les collectivités territoriales, les écoles et les ONG qui proposent des solutions alternatives innovantes à l’utilisation des véhicules polluants.
  • Le label écomobilité de l’ADEME. Il permet de certifier que certaines communes ont mené des actions concrètes pour développer la mobilité durable sur leur territoire. Les agglomérations intéressées par ce label doivent envoyer leur candidature à l’Agence de la Transition Écologique (anciennement l’Agence de l’Environnement et de la maîtrise de l’énergie). Par la suite, un Comité de charte écomobilité piloté par l’ADEME valide les actions menées par la commune.
  • La démarche France Mobilités qui regroupe plusieurs acteurs de la mobilité (entreprises, start-ups, collectivités locales, associations….). L'objectif ? Développer des projets en faveur de l’écomobilité. La démarche facilite l’expérimentation de solutions innovantes et leur déploiement dans l’ensemble des territoires.
Emmanuel Watrinet
Emmanuel est co-fondateur & CRO chez Carbo. Ingénieur de formation, il a travaillé plusieurs années dans le domaine de l'énergie et accompagne aujourd'hui tous les citoyens et entreprises qui veulent s'engager dans une transition bas-carbone.
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