Sommaire
Petit résumé de l'article sur le Développement durable en entreprise :
- Quelle entreprise fait du développement durable ? Suite aux modifications de la loi Pacte, L’article 1833 du Code Civil stipule désormais qu’une entreprise doit prendre «en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité.» Toutes les entreprises sont concernées.
- C'est quoi le développement durable en entreprise ? Selon l'ADEME, le développement durable est « un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs.
- Quelles sont les entreprises éco-responsables ? Les dirigeants des PME sont 80% à considérer que le changement climatique appelle à une réaction urgente. Ainsi, 67% instaurent des mesures de lutte contre le changement climatique par conviction plutôt que par opportunité ou contrainte.
- Pourquoi les entreprises s'intéressent au développement durable ? Les entreprises cherchent à construire un modèle durable qui répond aux attentes du marché et qui obtient les investissements indispensables à sa pérennité et sa résilience.
- Comment mettre en place le développement durable dans une entreprise ?
1. Dialoguer
2. S'adapter
3. Think out of the box
4. Y aller progressivement
5. Communiquer
6. S'interroger
On en parle beaucoup. Mais comment définit-on vraiment le développement durable en entreprise ? Selon l’ADEME, le développement durable est « un mode de développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. […] À long terme, il n’y aura pas de développement possible s’il n’est pas économiquement efficace, socialement équitable et écologiquement tolérable. »
Les 3 piliers du développement durable
Cette définition introduit l’idée que les ressources de notre planète sont finies et qu’il faut agir sur trois domaines en même temps pour éviter leur épuisement : l’environnement, la société et l’économie.
Autrement dit, les activités humaines ne doivent pas empêcher le renouvellement des ressources naturelles ni le bon fonctionnement des écosystèmes - qui nous rendent de nombreux services. La société doit se développer de manière harmonieuse, reposer sur la cohésion et garantir à tous l’accès aux ressources et services de base que sont – entre autres – la santé et l’éducation. Enfin, l’éradication de l’extrême pauvreté repose sur le développement économique et sur une activité dignement rémunérée.
Introduction aux limites planétaires
On ne peut parler de développement durable en entreprise sans parler de limites planétaires. La Fondation Nicolas Hulot les définit ainsi : «La notion des limites planétaires relève d’une démarche scientifique. Neuf processus et systèmes régulent la stabilité et la résilience du système terrestre - les interactions de la terre, de l'océan, de l'atmosphère et de la vie qui, ensemble, fournissent les conditions d’existence dont dépendent nos sociétés. Des seuils à ne pas dépasser sont définis pour chacun d'entre eux sous peine de perdre la stabilité du système et donc l'hospitalité de la Terre.» On part du principe que la biosphère et les écosystèmes interagissent grâce à différents phénomènes.
Il y a 9 limites :
- le changement climatique ;
- les pertes de biodiversité ;
- les perturbations globales du cycle de l’azote et du phosphore ;
- l’usage des sols ;
- l’acidification des océans ;
- la déplétion de la couche d’ozone ;
- les aérosols atmosphériques ;
- l’usage de l’eau douce ;
- la pollution chimique (plus largement l’introduction d’entités nouvelles dans la biosphère).
Ce concept est considéré comme outil de mesure scientifique. C’est Ban Ki-Moon qui a été le premier à introduire cette idée. «Aidez-nous à défendre la science qui montre que nous déstabilisons notre climat et dépassons les limites planétaires à un degré périlleux».
Les limites planétaires sont un support supplémentaire pour la compréhension du développement durable en entreprise et de ses enjeux.
La réglementation du développement durable
À l'international
Au niveau international, le développement durable et ses piliers sont inscrits et protégés dans plusieurs textes.
Historiquement, c’est lors de la conférence de Rio organisée par les Nations Unies - connue comme le sommet de la Terre - en 1992 que les questions d’environnement et de développement durable ont été érigées comme des préoccupations de la communauté internationale. Cette conférence marque l’émergence du droit international de l’environnement, matérialisé par plusieurs conventions.
Les conventions clefs
➡ Convention sur les changements climatiques (1992) | Dans celle-ci, le changement climatique est défini comme «des changements de climat qui sont attribués directement ou indirectement à une activité humaine altérant la composition de l’atmosphère mondiale et qui viennent s’ajouter à la variabilité naturelle du climat». On note ici que les activités humaines sont reconnues comme pouvant affecter le climat. |
➡ Protocole de Kyoto (adopté en 1997) | Il vient fixer des quotas d’émissions à respecter par pays et un montant à ne pas dépasser… en 2012. Notons ici que les Etats-Unis, qui représentent environ 25% des émissions mondiales de GES n’ont pas signé le protocole. |
➡ Convention sur la diversité biologique (1992) | Elle fixe un cadre international destiné à la protection, l’utilisation et la gestion de la biodiversité. La notion de partage équitable y a été introduite. |
➡ Accord de Paris (adopté en 2005) | Peut-être le plus connu. Son objectif est de proposer une réponse mondiale face au changement climatique, en limitant l’augmentation des températures à « un niveau bien inférieur à 2 degrés par rapport aux niveaux pré-industriels et de poursuivre les efforts pour limiter encore davantage l’augmentation de la température à 1,5 degrés.» 2020 est l’année du bilan, initialement prévu tous les 5 ans… |
Ces conventions introduisent l’idée que les Etats développés ont une responsabilité historique et à l’égard des pays en développement dans la hausse des émissions de gaz à effet de serre, ce qui créé alors une opposition entre logique économique (le développement) et une logique écologique (la protection de l’environnement, le développement durable).
Malheureusement ces conventions sont dépendantes de contributions financières des Etats, ne sont assorties ni d’engagements chiffrés ni de sanctions et tous les Etats ne les ont pas signées et elles se heurtent à la confrontation entre intérêts nationaux et enjeux internationaux. Leur application par les Etats laisse donc à désirer…
Et en France ?
La France s’est dotée d’objectifs plus ambitieux encore que ceux du cadre international. On vous a dressé une liste - non exhaustive - des textes et événements publics français relatifs à la protection de l’environnement et au développement durable :
- le Code de l’environnement,
- 2003 : la stratégie nationale de développement durable,
- 2007 et 2010 : les lois Grenelle I et II,
- 2015 : la loi sur la transition énergétique pour la croissance verte,
- 2017 : la loi relative au devoir de vigilance,
- 2019 : la loi Pacte.
Puisque Carbo est une solution entreprise, nous avons choisi de faire un focus sur le développement durable en entreprise, en particulier au sein des petites et moyennes structures.
Qu'est-ce que le développement durable dans une entreprise ?
Agathe nous l’a bien présentée dans son article : la RSE c’est la Responsabilité Sociétale (ou Sociale) des Entreprises, qui comme son nom l’indique concerne «toutes les mesures sociales qu’une entreprise peut instaurer (inclusion, égalité salariale…)» et, comme son nom ne l’indique pas, comprend également les démarches économiques et environnementales au sein des organisations.
C’est donc la déclinaison du développement durable en entreprise sur une base volontaire. Comme le développement durable, elle repose sur 3 piliers : économique, social, et environnemental.
On relève donc plutôt des points communs entre DD et RSE, la dernière étant une déclinaison du premier.
Focus sur la loi Pacte. Cette loi date de 2019, s’intitule « Loi Plan d’Action pour la Croissance et la Transformation de l’Entreprise» et dispose que l’intérêt social est un impératif de bonne gestion des entreprises. La loi Pacte est venue modifier le Code civil. L’article 1833 stipule désormais qu’une entreprise doit prendre «en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité.»
🖐 D’après l’Observatoire de la RSE (ORSE), c’est le signe que le législateur attend désormais que les dirigeants d'entreprises accordent de l’importance aux conséquences sociales et environnementales de leurs décisions.
Et les ODD ?
A propos d’entreprise, c’est le bon moment pour vous parler des Objectifs de Développement Durable, les ODD (de l’ONU, pas de PNL).
Ces objectifs, au nombre de 17, ont été adoptés en 2015 et sont destinés aux sociétés, alors considérées comme des acteurs essentiels dans la lutte contre le changement climatique, les inégalités sociales, la lutte contre l’érosion de la biodiversité… Bref dans la lutte contre l’atteinte des limites planétaires et pour un développement durable en entreprise.
Quels sont les enjeux du développement durable pour les startups et PME ?
Pourquoi s’intéresser à la RSE et au DD ?
On comprend que la RSE repose (notamment grâce à la loi Pacte) sur une approche intégrée, qui prend en compte les parties prenantes, transforme le modèle économique et l’offre de l’entreprise. On est loin du service RSE des années 2000 avec une équipe qui travaille à mi-temps sur ces sujets. C’est un sujet qui transcende l’ensemble des processus, métiers et activités de l’entreprise.
Pour construire un modèle durable qui répond aux attentes du marché et qui obtient les investissements indispensables à sa pérennité et sa résilience, un projet d’entreprise ne peut pas délaisser l’engagement environnemental et social.
Etat des lieux
On sait aujourd’hui, grâce une enquête menée par la BPI auprès des dirigeants de PME (dont font partie les start-ups) que :
- Les dirigeants des PME sont 80% à considérer que le changement climatique appelle à une réaction urgente.
- Cette réaction citoyenne ne se traduit pas en pratique dans l’entreprise, les enjeux climatiques arrivent en dernier dans les priorités des dirigeants, 50% des dirigeants déclarent avoir une politique RSE et 25% parlent d’une démarche structurée.
- 67% instaurent des mesures de lutte contre le changement climatique par conviction plutôt que par opportunité ou contrainte.
- Le niveau d’information est déterminant pour la mise en place ou non d’actions vertueuses.
- Les freins sont financiers, technologiques ou le manque de reconnaissance client.
- Les dirigeants attendent un mouvement de la part des consommateurs et des pouvoirs publics pour se lancer.
Face à ce constat, plusieurs questions émergent. Comment expliquer cet écart entre les croyances et les actions concrètes ? Pourquoi cette hésitation ? Comment engager une démarche responsable dans son entreprise ? Par où commencer ? Comment valoriser ces éco-gestes ?
Voici un mapping non exhaustif des start-ups à impact (d'après BPIFRANCE LE HUB et FRANCE DIGITALE) :
Thématique | Start-up à impact | ODD |
Agriculture et Alimentation | Le Bon Bocal Farmitoo Agricool Yooji Agriloops | ODD 2 : Faim "zéro" ODD 3 : Bonne santé et bien être ODD 11 : Villes et communautés durables ODD 12 : Consommation et productions durables |
Dépollution | Uvoji BioInspir b:bot Urbyn | ODD 6 : Eau propre et assainissement ODD 7 : Energie propre et d'un coût abordable ODD 13 : Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques ODD 14 : Vie Aquatique ODD 15 : Vie Terrestre |
Biodiversité et Climat | Bioceanor Time for the Planet Neoplants | ODD 13 : Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques ODD 14 : Vie Aquatique ODD 15 : Vie Terrestre |
Mobilité | Zeway BeeToGreen Atchoum Towt | ODD 9 : Industrie, innovation et infrastructure ODD 11 : Villes et communautés durables ODD 13 : Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques |
Tourisme responsable | Homeexchange Homecamper Explora Project | ODD 8 : Travail décent et croissance économique ODD 12 : Consommation et productions durables ODD 14 : Vie Aquatique ODD 15 : Vie Terrestre |
Energie | Helioclim Windmyroof Ogga Batteries for People | ODD 7 : Energie propre et d'un coût abordable ODD 12 : Consommation et productions durables ODD 13 : Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques |
Ville durable | Vertuo Cozyair Citron | ODD 9 : Industrie, innovation et infrastructure ODD 11 : Villes et communautés durables |
Citoyenneté | Cmarue Jeveuxaider | ODD 10 : Inégalités réduites ODD 11 : Villes et communautés durables ODD 16 : Paix, justice et institutions efficaces |
Education et culture | Brut | ODD 4 : Education de qualité ODD 10 : Inégalités réduites |
Inclusion et lien social | Abacane Bonjour Henry | ODD 1 : Pas de pauvreté ODD 5 : Egalité entre les sexes ODD 8 : Travail décent et croissance économique ODD 10 : Inégalités réduites ODD 11 : Villes et communautés durables ODD 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs |
Vie en entreprise | Upfeel | ODD 1 : Pas de pauvreté ODD 5 : Egalité entre les sexes ODD 8 : Travail décent et croissance économique ODD 10 : Inégalités réduites |
Accompagnement des organisations | Allcolibri Zei | ODD 8 : Travail décent et croissance économique ODD 9 : Industrie, innovation et infrastructure ODD 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs |
Consommation | Ethi'kdo Yuka Pousse pousse | ODD 3 : Bonne santé et bien être ODD 12 : Consommation et productions durables |
Economie circulaire | Faume Upcycle Authentic Material | ODD 11 : Villes et communautés durables ODD 12 : Consommation et productions durables ODD 13 : Mesures relatives à la lutte contre les changements climatiques |
Finance durable | Lendosphere microDON HelloPlanet | ODD 8 : Travail décent et croissance économique ODD 10 : Inégalités réduites ODD 17 : Partenariats pour la réalisation des objectifs |
Industrie | Cobratex BKB Stratosfair | ODD 9 : Industrie, innovation et infrastructure ODD 12 : Consommation et productions durables |
Quelques chiffres clés issus de cette étude :
- 727 startups ont été référencées
- parmi elles, 2 sur 3 ont levé des fonds
- Depuis leur création, 4,4 milliards d’euros ont été levés
- 17 802 personnes sont employées dans ces start-ups à impact à date (juin 2021)
- elles sont toutes récentes puisque 61% ont moins de 5 ans.
Dans l’espoir de vous booster, nous avons essayé de répondre à ces interrogations par plusieurs axes de réponses.
Pourquoi s’y mettre ?
👶 Etre une start-up, c’est être une jeune entreprise (la moyenne d’âge y est de 32 ans)… et ce sont les jeunes qui changent le monde. Greta Thunberg, les marches pour le climat, le manifeste étudiant pour un réveil écologique… Tous les jeunes qui participent à ces mouvements sont les entrepreneurs d’aujourd’hui et de demain.
Créer une entreprise qui ne tient pas compte de l’environnement, c’est anachronique et c’est aller droit dans le mur, mais sans se marrer. A l’inverse, choisir de porter un projet innovant et responsable c’est s’inscrire dans son temps. C’est permettre aux salariés de donner un sens à leur travail (87% des travailleurs y accordent de l’importance) c’est choisir d’avoir un impact positif sur la société.
Et il serait tout aussi anachronique de ne pas tenir compte des attentes des consommateurs. 65% des français déclarent orienter leurs achats selon leurs valeurs personnelles… 8 français sur 10 se disent très sensibles aux questions environnementales.
🧠 Pour l’innovation !
La start-up est innovante, c’est communément acquis. Il en est de même pour le déploiement d’une stratégie responsable : il faut savoir gérer la nouveauté et l’adaptation.
⛄ Pour l'effet boule de neige !
Les PME et start-ups représentent 99,9% des entreprises. Avec ce chiffre, il est évidemment impossible de négliger l’effet boule de neige : une entreprise qui s’engage entraîne ses concurrents à en faire autant, afin de rester dans la course et ne pas perdre un éventuel avantage concurrentiel. Imaginez l’effet boule de neige si toutes les PME et start-ups s’y mettaient…
Par où commencer ?
1. Déconstruire les idées reçues
Il faut une équipe dédiée, cela n’intéresse que les jeunes, ça coûte cher, je n’ai pas le temps…
Faux ❌
Ne pas avoir de fonction RSE étiquetée comme telle ne veut pas dire que vous ne faites rien ! Nombreuses sont les entreprises qui sont engagées sans le savoir. Prenez alors le temps de réfléchir et de lister vos pratiques vertueuses, vous serez probablement agréablement surpris. Tâchez aussi d’aller un peu au-delà du minimum requis, le tri c’est bien mais c’est la base. La valorisation des déchets (comme vos capsules de café par exemple si elles existent toujours) c’est encore mieux !
Et n’ayez pas peur du terme RSE, souvent associé aux grands groupes. C’est un terme générique, bien utile pour communiquer vos engagements.
2. Trouver l’opportunité économique
Le développement durable en entreprise, qui se traduit en une démarche RSE structurée et transversale, permet de créer de la valeur et est un excellent levier de performance.
Cette opportunité économique vous la trouverez notamment en dialoguant avec vos parties prenantes. C’est comme ça que vous aurez une meilleure visibilité sur votre impact économique et sur les attentes de vos clients, consommateurs. Ce dialogue vous permettra d’anticiper les besoins, de détecter les signaux faibles, qualité essentielle pour se développer sereinement.
🖐 Par exemple, la start-up NOSC qui produit des vêtements de running éco-conçus et éco-responsables a consulté sa communauté pour mieux comprendre leurs besoins et attentes envers une veste de running.
3. Améliorer le management
Une politique RSE structurée permet de faire collaborer différentes directions et équipes sur des projets transverses.
Vous pouvez constituer une équipe dédiée ou travailler de manière transverse, avec des équipes en coordination les unes avec les autres, avec des référents au sein des différents métiers.
Exemple de collaboration entre équipes : la direction des risques qui doit désormais se préoccuper du risque climat et du devoir de vigilance ; la direction financière qui se préoccupe du reporting extra financier et du capital immatériel ; la direction marketing qui doit intégrer l’éco-conception pour répondre aux attentes des clients… Autant de sujets qui nécessitent de nouvelles formations et donc de stimuler les équipes.
Vous pouvez aussi vous appuyer sur des stagiaires. Certes, accueillir un stagiaire nécessite un temps de formation, mais il est aussi certain que les stagiaires sont des éléments dynamiques et disponibles dans une équipe. Autant de qualités nécessaires à ce type de projet.
Sachez d’ailleurs qu’un lien a été établi entre développement et RSE : plus vous élargissez votre périmètre d’actions, plus vous aurez besoin de ressources humaines disponibles pour travailler sur ces sujets.
Voici quelques autres compétences qui semblent être indispensables :
- avoir une vision prospective, c’est-à-dire déceler les signaux faibles
- être capable de dialoguer et communiquer, avec vos parties prenantes
- avoir une vision globale et savoir gérer la complexité
- savoir conseiller, pour accompagner les différents métiers dans la transition.
🧢 Dans une entreprise de type PME ou start-up, la fonction RSE est souvent associée à une autre fonction, le collaborateur a alors une double casquette.
4. Construire une vision stratégique
L’idée est de proposer une vision stratégique à long terme. On retrouve cette vision avec la tendance suivante : la direction RSE est le plus souvent rattachée à la direction générale. C’est la preuve que la RSE relève d’une orientation stratégique, globale et transversale qui concerne toutes les équipes et toute la chaîne de valeur.
🎻 Véritable enjeu stratégique et non plus seulement opérationnel, autant dire que votre responsable RSE devra être un vrai chef d’orchestre… Une qualité à indiquer dans votre annonce de recrutement !
Comment mettre en place le développement durable dans une entreprise ?
1. Dialoguer 🤝
Vous envisagez de vous lancer mais vous ne savez pas comment vous y prendre ? Réunissez vos collaborateurs, parties prenantes clés!, et demandez-leur leur avis sur l’orientation à prendre et les moyens à déployer. Vous les impliquerez, vous aurez leur appui et les motiverez. On sait aujourd’hui l’importance accordée par les collaborateurs et candidats à l’engagement de leur entreprise. Construisez ensemble votre engagement.
Vous êtes une entreprise de produits ? Consultez vos consommateurs ! Les consommateurs attendent que les entreprises s’engagent et sont plus à même de dépenser leur argent pour une entreprise engagée, vous vous assurerez un avantage concurrentiel et économique.
Aujourd’hui, la concurrence est une notion qui semble devenir désuète. Il y a de la place pour tout le monde, pour toutes les entreprises qui veulent s’engager. Engagez un dialogue avec les autres entreprises, associez-vous, votre force de frappe sera d’autant plus forte. C’est ce que font La Gentle Factory et 1083, deux start-up du textile qui se sont associées.
2. S'adapter 🐘
Il est vrai que recruter une nouvelle personne a un coût. Appuyez-vous sur vos équipes existantes. Formez-les, instaurez cette transition par l’intérieur. La RSE doit être un sujet transverse, mobilisez différentes personnes dans plusieurs équipes, cela vous permettra également de répartir la charge de travail. C’est ce qu’a fait la marque Morning pour ses espaces de coworking : avec une team impact initialement constituée de quelques collaborateurs, aujourd’hui la start-up évolue dans l’écosystème B Corp et est signataire du Parental Act !
3. Think out of the box 📤
Le développement durable en entreprise est un sujet de plus en plus «classique». Dès lors, comment maintenir un avantage concurrentiel malgré cette démocratisation du sujet ?
Hopaal a réussi ce pari et ne cesse de surprendre sa communauté, fortement fédérée d’ailleurs autour de l’engagement de la marque. La start-up veut stopper l’ivresse de la fast-fashion et proposer de nouveaux modèles de consommation. Comment ? En ne faisant que des pré-commandes, en ne proposant que des collections intemporelles…
4. Y aller progressivement 👣
Mettre en place une stratégie globale de RSE est un vaste projet, qui nécessite - soyons honnête - d’avoir en stock un peu de ressources temps et humaine et de créativité.
Alors en attendant la nouvelle stratégie finalisée et prête à être appliquée, vous pouvez déjà commencer par mettre en place des «quick wins». Ce genre d’actions est facile à implémenter, les bénéfices et les effets se voient rapidement, c’est une démarche proactive et encourageante.
🔎 Quelques exemples concrets
- Assurez-vous que le tri sélectif est bien existant et respecté. Les affichages au-dessus des poubelles sont-ils clairs ? Avez-vous des poubelles de collecte de petit électroménager, d’ampoules et de piles ? Allez plus loin : générez-vous un certain type de déchets en quantité, et qui n’est pas trié ? Des capsules de café ? Il est possible de demander à des sociétés spécialisées de les récupérer pour les valoriser.
- Vos collaborateurs viennent-ils travailler en vélo ? Pas tant que ça ? Assurez-vous qu’ils ont à disposition un espace sécurisé où laisser leur fidèle destrier toute la journée.
- Vous avez eu quelques demandes pour basculer en contrat à temps plein en temps partiel, mais vos équipes sont déjà trop staffées ? Pourquoi ne pas essayer de passer à des semaines de 4j/5 ? C’est expérimental, mais on ne refuse rien sans y avoir goûté avant ! Parlez-en autour de vous. Le média Welcome to the jungle est en plein dans cette phase de test.
- De nouveaux ordinateurs à racheter, et en plus ils doivent être performants ? Pensez au reconditionné ! Ce marché a beaucoup évolué ces dernières années et vous pouvez désormais acheter un produit reconditionné en toute confiance.
- Vos salariés ont envie de s’engager ! En rejoignant le 1% pour la planète (communauté d’entreprises mécènes au service de la protection de l’environnement) vous pouvez instaurer une politique de mécénat de compétences : vous donnez 1% de votre temps de travail à une association de votre choix.
- Vous êtes dans un espace de coworking ? Prenez le temps de discuter et demandez-vous si des synergies ou des pratiques communes sont possibles.
5. Communiquer 📣
Vos engagements doivent être mis en avant, parce qu’ils demandent du temps et de l’énergie et parce qu’il faut montrer l’exemple et donner envie. Mais faites-le humblement. C’est essentiel car ça vous évitera d’être accusé de greenwashing. Ça vous permettra aussi d’avoir conscience de tout ce que vous avez parcouru, certes, mais aussi de ce qu’il vous reste à faire.
Picture l’a compris et a publié un article sur tout le chemin qu’ils ont encore à parcourir et une réflexion sur leur place et leur rôle dans la société de consommation alors qu’ils vendent des vêtements tout en essayant de réduire leur impact environnemental et social.
6. S'interroger 🧐
Ce que nous vous avons présenté dans cet article est le fruit de notre réflexion, que nous essayons de mener du mieux que nous pouvons. Mais c’est vous qui détenez les meilleurs éléments pour vous questionner et vous lancer dans la RSE.
Quel est votre impact ? Votre impact numérique ? Votre gouvernance est-elle perfectible ? Si oui, comment ? Comment pourriez-vous devenir une entreprise sociale ? Comment améliorer les conditions d’emploi dans votre entreprise ?
Vous pourriez dialoguer avec vos collaborateurs. Si vous appartenez à un groupe, comment pourriez-vous initier ce changement dans votre filiale, tout en proposant une réflexion à l’échelle du groupe ?
Pensez à la marque «Les 2 Vaches» : appartenant à Danone, elle a pris son indépendance pour créer une marque engagée, indépendante de la maison mère. Vous êtes une société de production ? Demandez-vous si vos processus de production sont économes en énergie, si vos produits sont éco-conçus ou si vous pourriez adoptez une consommation plus responsable de matière…
💡Pensez aussi aux CCI, elles sont là pour vous aider, vous proposer des formations et vous accompagner dans votre transition, quelle qu’elle soit.
Ayez confiance en votre capacité à changer ! Instaurez un dialogue avec vos parties prenantes, soyez humbles face à la tâche à accomplir…et foncez 🚀
On ne blâmera jamais une entreprise qui s’engage ✊