La rédaction de carbo vous propose une nouvelle sélection d’événements et de sorties à ne pas manquer autour de l’écologie culturelle pour occuper vos journées de printemps en mêlant art, réflexions et écologie.
Des expositions
Exposition Avant l’orage, Bourse du commerce, Paris
Jusqu’au 11 septembre
La nouvelle exposition de la Fondation Pinault célèbre la fragilité du monde et notre rapport déréglé au vivant avec un mélange d'œuvres d’artistes installés et d’artistes plus émergents qui occupent tous les espaces du musée. Entre vidéos, installations gigantesques, photographies et sculptures, Avant l’orage propose une diversité de formes et un cheminement entre paysages dévastés, cocons végétaux et arbres foudroyés... C’est une exposition, aussi, sur le désastre écologique en cours qui nous invite à considérer avec plus d’attention les écosystèmes qui nous entourent avant qu’il ne soit trop tard, comme l’indique symboliquement le titre de l’exposition.
L’exposition Spéléothèmes et paléoclimats - Maison Écocitoyenne, Bordeaux
Jusqu’au 12 juin
« Le climat a toujours connu des variations », « il y a déjà eu d’autres périodes de réchauffement, c’est naturel »… Ces phrases, qui ne les a jamais entendues ? C’est à ces idées toutes faites – et inexactes –que s’attaque l’exposition Spéléothèmes et paléoclimats, organisée avec l’Université de Bordeaux. En mêlant la photographie et la science, cette exposition bordelaise entend bien montrer que les variations climatiques actuelles sont entièrement liées aux actions de l’Homme. Une piqûre de rappel artistique et scientifique bien nécessaire, présentée directement sur les façades de la Maison Écocitoyenne de Bordeaux.
L’exposition Nous, les fleuves - Musée des Confluences, Lyon
Jusqu’au 27 août
Si vous n’avez encore jamais visité l’incroyable Musée des Confluences à Lyon, l’exposition Nous, les fleuves est l’occasion idéale. Cette exposition rend hommage aux fleuves, sources de vie, dont dépendent une grande partie de l’Humanité. Le point fort des expositions du Musée des Confluences est toujours leur côté immersif et pédagogique qui peut plaire autant aux adultes qu’aux plus jeunes. Nous, les fleuves, en plus de nous faire réfléchir au rôle vital de l'eau, détaille aussi avec précision les enjeux écologiques et géopolitiques des estuaires et des deltas et aborde la thématique importante de la préservation des fleuves, de plus en plus vulnérables. Une exposition taillée pour l’endroit, dans ce musée entre Rhône et Saône.
L’exposition Contaminations, après moi le déluge ? - Citéco, Paris
Jusqu’au 7 mai
Se tient en ce moment à la Cité de l’économie et de la monnaie une exposition du photographe Samuel Bollendorff intitulée Contaminations, après moi le déluge ? Derrière ce titre poétique et énigmatique, se cache une série de photos réalisée par l’artiste en 2018 dans sept pays ravagés par la pollution industrielle. On y découvre des territoires à jamais contaminés par l'humain, ses activités et ses industries. Un fleuve mort sur 650 km, des forêts radioactives... Une exposition qui, par la beauté étrange de ces paysages immortalisés aux couleurs de la pollution, invite à une prise de conscience collective de notre impact sur l’environnement.
Des spectacles
Le spectacle En Construction de Swann Périssé - Paris et Montpellier
Swann Périssé, on doit l’avouer, c’est un peu notre influenceuse préférée, celle qui n’a pas peur de parler d’écologie, de greenwashing, de l’absurdité des jets privés… Tous les jours, elle prouve sur son compte Instagram qu’on peut parler d’écologie avec humour. Si vous ne la suivez pas encore, qu’est-ce que vous attendez ? En ce moment, elle rode son nouveau spectacle, En Construction, entre Paris, sur la scène de Le République jusqu’au 19 avril, et Montpellier. Surveillez ses stories, elle annonce régulièrement des nouvelles dates pour aller la voir sur scène, et on peut vous garantir que vous passerez une bonne soirée.
Le compte Instagram de Swann Périssé
Des festivals
Festival de l’écologie de la librairie Arborescence – Massy, Essonne
Du 5 au 23 avril
Pour la toute première fois, la super librairie Arborescence, située à Massy dans le 91 et spécialisée dans les thématiques féministes et écologiques, organise un festival de l’écologie pendant trois semaines au mois d’avril en partenariat avec le cinéma de Massy et l'arboretum de la ville de Verrières-le-Buisson. Ça va parler d'écoanxiété, de solastalgie , d’écoféminisme à travers des ateliers manuels et créatifs, des projections de documentaires, des rencontres avec des auteurs et autrices, des débats… Retrouvez par exemple Aurore Chapon, co-autrice du roman graphique écoféministe ReSisters ou encore Dorothée Moisan, autrice de l’essai Les Écoptimistes, remèdes à l’écoanxiété. Nous, on y sera !

Festival Photo La Gacilly - La Gacilly, Morbihan
À partir du 1er juin puis tout l’été
Le génial festival de photo en extérieur qui envahit chaque année tout le village de La Gacilly, dans le département du Morbihan, fête en 2023 ses vingt-ans et la thématique centrale de ce vingtième festival nous parle tout particulièrement puisqu’il s’agit de « la nature en héritage ». Au programme : une vingtaine d’expositions et des œuvres de photographes du monde entier qui célèbrent la nature en images. À ne pas manquer !

Festival We Love Green - Bois de Vincennes, Paris
Du 2 au 4 juin
Début juin, ce sera le retour du festival de musique responsable We Love Green au Bois de Vincennes, où plus de 120 000 personnes sont attendues. Cette année, dans la programmation, on est ravis·es de retrouver la chanteuse résolument engagée Pomme et le rappeur Orelsan, dont les derniers titres ne sont pas dénués de punchlines écologiques (la preuve par ici). Et puis, pour ne rien gâcher à notre plaisir, le festival a annoncé en plus il y a peu qu’il devenait désormais 100% végétarien pour réduire encore un peu plus son impact carbone. C’est le premier festival de cette ampleur à prendre une telle décision. Chapeau !
Des films et des livres
Le documentaire « Pourquoi on se bat » sur TV5 Monde
Disponible à partir du 5 avril sur TV5 Monde
Camille Étienne, l’une des activistes climat les plus connues de France, aka Graine de Possible sur les réseaux, a réalisé son premier documentaire, épaulée par le réalisateur Solal Moisan (réalisateur du court-métrage Glacier). Le film s’appelle Pourquoi on se bat sera disponible gratuitement à partir du 5 avril sur TV5 Monde. On y suit Camille Étienne et ses deux meilleurs amis en route pour l’Islande, où ils se rendent en voilier pour constater de leurs yeux les effets du dérèglement climatique. C’est un documentaire poétique qui célèbre l’engagement et défend un « optimisme lucide » tout en donnant envie de trouver en soi la force de se battre.
La BD Le Monde du silence gueule
À paraître le 5 avril chez Marabulles
Après avoir été un spectacle de stand-up – présenté notamment au Théâtre du Lucernaire à Paris – Le Monde du silence gueule de Julia Duchaussoy devient une bande-dessinée qui sortira début avril aux éditions Marabulles. Le pitch ? Les animaux marins en ont assez, alors ils prennent la parole et s’adressent à nous, les humains, qui participent sans fin à leur extinction en polluant et en exploitant les océans. La bande-dessinée, comme la pièce, détaille aussi le fonctionnement des océans et le rôle joué par chaque entité du milieu marin, du corail aux baleines. C’est pédagogique, drôle et accessible, et ça donne surtout envie d’agir pour protéger ce milieu encore trop méconnu.
Livre d’expo Novacène. Art & Climate Crisis
Publié chez les Éditions Lord Byron
Ce livre imagé retrace et documente avec plus de 60 illustrations l’exposition d’art contemporain Novacène, qui s’est tenue en 2022 à la Gare Saint Sauveur de Lille dans le cadre d'Utopia Lille3000. Parmi les artistes de l’exposition, on retrouve par exemple Marie-Luce Nadal (interviewée sur carbo il y a quelques mois autour de ses œuvres nuages) mais aussi le photographe portraitiste dakarois Omar Victor Diop ou encore les performances et installations de l'artiste franco-suisse Julien Charrière... Ce livre d’exposition rend compte de la place des enjeux environnementaux dans l’art contemporain. Surtout, il met en avant les nouvelles générations d’artistes engagées à travers le monde et dresse les contours de futurs plus écologiques.
Image à la Une : Extrait du teaser vidéo du festival photo La Gacilly