Marre de jouer au Monopoly ? Ça tombe bien, 1 200 nouveaux jeux de société sortent en France chaque année, et parmi eux, certains en lien direct avec l’environnement, sa protection, voire son évolution. On a sélectionné pour vous cinq jeux, en les classant par milieu naturel… et imaginaire.
Gérer la ville sans affoler le climatomètre : Ecopolis
Si vous vivez en ville, comme 81,51 % de la population française, vous vous demandez peut-être comment créer des centres urbains plus verts. Ecopolis est alors fait pour vous. Puisqu’il s’agit d’ériger des bâtiments et encaisser leurs revenus, le jeu peut évoquer une variante du Monopoly à base de cartes. Mais la comparaison s’arrête là, puisque Ecopolis est un jeu collaboratif : certes, le premier joueur à poser 6 cartes emporte la partie, mais si le climatomètre atteint son niveau maximum, tout le monde perd ! Il faut donc faire des choix stratégiques dans l’utilisation des ressources, et peut-être privilégier la ferme bio au grand palace…
Ecopolis, « construisez la ville de demain ! » — env. 25€
Cultiver son potager selon les saisons : La course à l’oseille
Ça y est, votre installation en tant que jardinière permacultrice est enfin finie. Mais à Oseilleville,la concurrence est rude… et pas toujours fair-play. Afin d’être sacré meilleure maraichère, il vous faudra cultiver des légumes de saison dans un temps imparti, en déjouant les pièges de vos adversaires et les aléas de la météo. Dans La Course à l'Oseille, vous n’apprendrez pas forcément à faire pousser des tomates, mais contrairement au supermarché, le jeu ne vous laissera pas en vendre en plein hiver. Petit bonus : un jeton « premier joueur » en bioplastique à base de pelures de pommes de terre.
La Course à l'Oseille, « un jeu sur le jardinage maraîchage pas très sage... » — env. 40€
Développer la biodiversité : Cascadia
Dans Cascadia (du surnom donné à la côte nord-ouest des États-Unis et du Canada), vous êtes un démiurge qui positionne des tuiles et des jetons afin de créer le plus grand habitat possible pour la faune locale. Chacun bâtit son écosystème en vue de collecter des points en fin de partie, sans compétition directe entre joueurs - ou avec l’industrie pétrolière, qui lorgne sur cette région… stratégique, comme le montre l’annulation en 2021 de l’oléoduc Keystone XL qui aurait du relier l’Alberta au golfe du Mexique.
Cascadia, « Partez pour les grands espaces nord-ouest américain...» — env. 35€
Gravir la montagne malgré les aléas climatiques : On grimpe ou on s’encorde
Conçu par l’association Les Modestes (qu’il faut contacter directement pour se procurer un exemplaire), ce jeu de cartes a pour objectif de faire découvrir l’alpinisme et le milieu montagnard sur le ton de l’humour. Le changement climatique, un sujet majeur pour la pratique du sport en montagne, est abordé via la carte « Climat Chamboul’tout », qui transforme les pics de type rocheux en type glaciaire, et inversement, nécessitant d’autres outils. Dans une logique d’écoconception partagée par de nombreux jeux sur l’environnement (mais pas tous !), le jeu a été imprimé en France, sans jetons et avec un pochon en tissu remplaçant une boîte en fer ou papier plastifié.
On grimpe ou on s’encorde, « Munissez-vous de vos harnais et de vos cordes, vous allez en découdre pour atteindre le Piolet d'Or ! » – 30€
Dépolluer le futur et reverdir la Terre : Tribus du Vent
Ça y est, l’humanité a réussi à recouvrir la planète d’une épaisse couche de pollution, la rendant inhabitable. Réfugiés dans la cime des arbres, les membres de tribus du vent tentent de reverdir la terre en combinant des cartes éléments dont les pouvoirs sont démultipliés en fonction de celles des adversaires, des tuiles forêt/village et des pions eau ou pollution. Un jeu de ressources plutôt réservé aux ludo-experts, aux visuels épiques.
Tribus du Vent, « À vous de dépolluer les environs et de replanter des forêts » — env. 40€