Sommaire
Croissance économique et préservation de l’environnement, le résumé
- Qu’est-ce que la croissance économique ?
C’est l’augmentation du produit intérieur brut sur un temps donné - Quelles sont les limites de la croissance économique ?
L’augmentation du capital ne garantit pas un meilleur développement humain. Dans certains cas, elle accroît les inégalités sociales. De plus, l’augmentation du capital va de pair avec une diminution des ressources et du capital naturel, à l’inverse de la protection de notre environnement. - Quelle différence existe-t-il entre développement durable, croissance verte et décroissance ?
Le développement durable est une conception du développement qui cherche à protéger les ressources actuelles pour les générations futures.
La croissance verte est une mise en pratique pragmatique de ce concept.
La décroissance remet en cause l’idée selon laquelle l’augmentation des richesses produites conduit à l’augmentation du bien-être social. - Quelles sont les limites de la croissance verte ?
Greenwashing des entreprises, promesses de neutralité sans actions tangibles et dépendance à des technologies vertes qui n’existent pas encore. - Comment mieux préserver l’environnement et notre capital naturel ?
Consommer mieux et surtout consommer moins, avec une participation active des entreprises
La croissance économique est-elle compatible avec la préservation de l'environnement ? C’est une question qui vaut la peine d’être posée ! Pour rappel, la croissance économique c’est l'augmentation du capital d’un ensemble économique sur une période donnée. Elle est aujourd’hui calculée à partir de l’évolution du produit intérieur brut (PIB). Ces vingt dernières années, la croissance du capital économique se heurte à des limites écologiques. Que ce soit l'augmentation des gaz à effet de serre, les sécheresses, l'épuisement des ressources naturelles, etc. C’est pour cela qu’avec les accords de Paris de 2015, les États signataires visent une croissance différente, dite plus “verte”. Quelles sont les limites de la croissance économique ? La croissance verte respecte-t-elle véritablement ses promesses ? Que faire, sinon ? Retrouvez les réponses à toutes vos questions dans cet article.
Les limites de la croissance économique
Qu’est ce que la croissance économique ?
La croissance, c’est l’augmentation du produit intérieur brut sur un temps donné. Plus simplement, à l’échelle d’un pays, c’est l’accroissement du capital et des richesses produites et accumulées.
Dans nos sociétés, la croissance économique, souvent abrégée comme la croissance, est une des priorités pour un État. Plus qu’un simple indicateur économique, la notion de croissance renvoie à augmenter la production. Elle serait donc liée avec le nombre d’emplois, le financement de politiques publiques ou encore l'encouragement de plus d’investissements. En somme, l’augmentation du capital fait tourner l'économie.
Tandis que la croissance est un indicateur quantitatif, le développement est lui un indicateur qualitatif. C’est un indicateur de bien-être et de progrès qui peut être mesuré par l’Indice de Développement Humain (IDH). Cet indice se mesure à partir du PIB, mais aussi de l’espérance de vie à la naissance et du niveau d’éducation.
Des problématiques éthiques et écologiques
Les limites du PIB
La croissance économique s'accompagne d'externalités négatives qu'il faut toujours prendre en compte lorsqu'on l'utilise comme indicateur de développement durable. Pour rappel, les externalités négatives sont des situations dans lesquelles un agent économique provoque par son activité des effets négatifs sur la société.
Le PIB n’est pas l’indicateur le plus pertinent pour véritablement mesurer le progrès humain. En effet, il est certes difficile d'imaginer un développement sans croissance. Il existe de nombreux cas d’augmentation du capital sans augmentation du développement. Cette forme de développement n’est donc pas durable. Cela remet alors en question le fait que la croissance économique soit compatible avec la préservation de l'environnement.
Plusieurs pays ont par ailleurs proposé des indicateurs de progrès autres que le PIB, tels que la Nouvelle-Zélande, la Finlande, le Bhoutan... et même la France, depuis 2015. Le Conseil économique, social et environnemental (Cese) et France Stratégie ont proposé dix indicateurs complémentaires au PIB. Leur but est de « prendre en compte toutes les dimensions du développement, tant économiques, sociales qu’environnementales ». Parmi ces indicateurs, on retrouve l’espérance de vie, la satisfaction à l’égard de la vie ou encore la consommation carbone.
L’aggravation des inégalités et du réchauffement climatique
La croissance économique peut s'accompagner d'une aggravation des écarts de richesse, mesurée par le coefficient de Gini. Les inégalités économiques sont des inégalités liées à l’inégale distribution des ressources économiques : revenu et patrimoine. Une augmentation globale du capital économique ne garantit donc pas un développement durable qui profite à tous.
Mais même au-delà de ses problématiques éthiques, la croissance économique s’accompagne de conséquences néfastes considérables pour l’environnement. Le raisonnement est simple. L’augmentation du capital économique provient d’une augmentation de la production. Mais pour produire plus, il faut utiliser plus de ressources naturelles. En 1798, Thomas Malthus fait d’ailleurs le lien entre la rareté des ressources et la croissance de la population mondiale.
Ainsi, la croissance économique est synonyme de l'augmentation des rejets de gaz à effet de serre, la production de déchets supplémentaires, et une consommation accrue d'énergies fossiles et de ressources.
Les limites environnementales de la croissance
Aussi, l’augmentation du capital économique se heurte à des limites environnementales dues à la surconsommation des ressources naturelles. En effet, si tous les individus dans le monde consommaient autant que les occidentaux, il faudrait l’équivalent de cinq planètes Terre pour les contenter. L’augmentation de la population mondiale n’aide d’ailleurs pas et la préservation de l’environnement en est menacée.
Mais ce n’est pas tout. Notre économie est en effet à la racine d’un appauvrissement de la biodiversité, l’épuisement des énergies fossiles, la surconsommation d’eau douce et des pénuries de métaux. Ainsi, l’augmentation du capital économique a forcément comme conséquence une diminution ou une altération de notre capital naturel.
Vous l’aurez compris : nous sommes loin du bonheur absolu et de la soutenabilité. Il est difficile de penser que la croissance économique puisse être compatible avec la préservation de l'environnement. Vers quelle économie peut-on donc se tourner ?
🖐 Au-delà d’un certain seuil, le développement humain et le contentement des citoyens se stabilisent. Et ce même si le capital économique augmente. On appelle cela la frustration relative, aussi connue sous le nom de paradoxe d’Easterlin.
Développement durable, croissance verte ou décroissance ?
Quelques définitions pour commencer
Le développement durable, une philosophie avant tout
D’après l’OCDE, la croissance verte a pour objectif de “promouvoir la croissance économique et le développement tout en veillant à ce que les actifs naturels continuent de fournir les ressources naturelles et services environnementaux dont dépend notre bien-être.” C’est une augmentation du capital économique qui protège et accroît le capital naturel et culturel.
Il ne faut pas confondre croissance verte et développement durable. Tous deux visent la soutenabilité, certes. Le développement durable est une conception du développement qui cherche à protéger les ressources actuelles pour les générations futures. En somme, le développement durable conçoit une meilleure gestion des ressources naturelles.
La définition de développement durable a été émise dans le rapport Bruntland en 1987. Elle faisait suite à la commission mondiale sur l’environnement et le développement de l’ONU. Mais le concept de développement durable existe depuis les années 70.
La croissance verte, au delà du simple concept
La croissance verte, quant à elle, est plutôt une mise en pratique pragmatique de ce concept. L’idée est de continuer à créer du capital économique. Et parallèlement, créer du capital culturel et naturel tout en préservant l’environnement. Le tout en prenant en compte les externalités négatives du circuit de production.
Toujours selon, l’OCDE, il n’existe pas de croissance durable universelle pour viser la soutenabilité. Les mêmes solutions peuvent être moins adaptées d’un pays à un autre. En effet, tous ne partent pas du même point de départ. Il est cependant possible d'énumérer des piliers communs à une majorité de pays dont la France.
📚 L’ONU a défini 17 objectifs de développement durable pour relever des défis liés à la pauvreté, aux inégalités, au climat, à la dégradation de l’environnement, à la prospérité, à la paix et à la justice.
Et la décroissance, alors ?
Remettre en question la poursuite du capital économique
C’est un mot qu’on entend de plus en plus dans l’actualité et qui peut encore faire peur. On s’imagine tout de suite un retour radical à l’âge de pierre. Pourtant, la décroissance est avant tout un concept politique, économique et social. Elle remet en cause l’idée selon laquelle l’augmentation des richesses produites conduit à l’augmentation du bien-être social. Elle résulte de deux courants de pensée : la critique du développement et la prise en compte des questions liées à la protection du capital naturel et de l’environnement.
La décroissance remet en question la soutenabilité de notre économie. Elle défend que la recherche du capital conduit inévitablement à l’appauvrissement de nos ressources et donc de notre capital naturel. Elle affirme que la croissance économique n'est donc pas compatible avec la préservation de l'environnement.
Le mouvement décroissantiste met alors en avant un mode de vie plus sobre. Et non une forme de développement durable à mi- chemin entre accroissement des capitaux et préservation de l’environnement.
Introduire une nouvelle forme d'économie
Au-delà de son concept, les militants de la décroissance proposent des mesures applicables à différents domaines pour accélérer la transition. Une réflexion récurrente est de distinguer les biens et les activités en fonction de leurs conséquences sur le climat. Une autre réflexion qui traverse le courant décroissant est celle sur l'usage et l'usage abusif des ressources.
La décroissance pose donc les bases d’une économie solidaire plus portée par l’augmentation du bien-être et la préservation de l’environnement. Ses défenseurs défendent alors le développement de nouveaux indicateurs de progrès, cette fois-ci basés sur le bonheur.
L'idée du bonheur sans croissance
Contrairement à ceux qui soutiennent la "croissance verte" ou le "développement durable", la décroissance met en avant que l'alliance entre augmentation du capital économique et accélération du progrès technique ne sont pas suffisantes pour répondre aux défis liés à la protection du capital naturel.
Il faut tout de même noter que la théorie de la décroissance est sélective et ne concerne "que les pays riches ayant déjà atteint des seuils de production suffisants pour satisfaire les besoins de leur population”.
C’est pourquoi ses opposants estiment au contraire qu'il faut lui préférer la "croissance verte", sans renoncer au progrès technique comme moyen de surmonter la crise climatique.
🖐 Introduire un plan de transformation de l’économie française fondé sur la sobriété et la décroissance, c’est aussi le défi que s’est lancé le Shift Project. L’un de ses fondateurs, l’ingénieur Jean-Marc Jancovici, est l’un des principaux porte-voix de la décroissance en France.
La croissante verte, réelle solution ?
Les 3 piliers de la croissance verte
Réduire l’empreinte carbone de nos secteurs économiques
Le passage d’une croissance du capital économique à une croissance économique qui cherche à préserver les ressources naturelles engage une transition écologique de nos divers secteurs économiques. C'est en quelque sorte chercher à ce que la croissance économique puisse être compatible avec la préservation de l'environnement.
Les secteurs clés de cette croissance verte sont :
- Secteur énergétique
- Secteur industriel
- Secteur agro-alimentaire
Ce n’est pas un hasard : ils représentent la plus grande part de l’empreinte carbone par secteur.
Quelques exemples de mesures
Optimisation de l’utilisation de l’énergie, optimisation des chaînes de production et d’approvisionnement, “made in France”, les mesures de durabilité sont nombreuses pour assurer la soutenabilité de notre croissance du capital économique sans pour autant nuire à l’environnement.
Dans le cas du secteur agroalimentaire, par exemple, l’objectif est d’assurer une agriculture respectueuse de l’environnement et permettre à tous l’accès à une alimentation de qualité. C’est entre autres réduire l’agriculture et l’élevage intensif, ce qui revient à développer des écosystèmes diversifiés et à restaurer la fertilité des sols.
Verdir la finance
On parle de finance durable pour désigner les pratiques financières qui intègrent les critères extra-financiers. La finance durable consiste à investir dans un fonds qui associe performance économique et impacts environnementaux et sociaux positifs. Il ne s’agit plus de créer du capital économique uniquement pour le profit mais surtout de répondre à de réels besoins sociaux et environnementaux.
Selon certains chercheurs, le besoin de financement dans la transition écologique est estimé à 1000 milliards d'euros en France pour la prochaine décennie. Un secteur de forte croissance en somme. Et le cadre légal de cette nouvelle croissance se définit de plus en plus rapidement grâce à la démocratisation des critères ESG, de la SFDR (Sustainable Finance Discolsure Regulation) et la directive CRSD en cours de route.
Finance verte, finance solidaire, impact investing,... l’objectif principal est de donner à la finance, aux investisseurs et aux entreprises, un nouveau rôle : celui de créer une économie plus durable grâce à la possibilité de générer des impacts positifs. Concrètement, c’est choisir d’investir par exemple dans une start-up de revalorisation des déchets plutôt que dans un projet qui serait plus rentable, mais moins nécessaire.
💡 Le label « financement participatif pour la croissance verte » a été créé afin de permettre aux citoyens de mieux s’y retrouver lorsqu’ils financent un projet sur une plateforme participative (ou crowdfunding). Il permet en effet de donner plus de visibilité et de transparence aux projets à impact respectueux de l’environnement.
Opter pour plus d’énergies renouvelables
Aujourd’hui, le mix énergétique français dépend encore à plus de 60% d’énergies fossiles. En plus de puiser des ressources naturelles disponibles en quantités limitées, l’utilisation d’énergies fossiles émet une quantité importante de gaz à effet de serre, ce qui accélère le changement climatique.
C’est pourquoi la croissance verte se construit sur la base de nouvelles sources d’énergie : les énergies renouvelables (EnR). Il existe 4 grandes familles d’énergies renouvelables qui émettent très peu de carbone et de polluants : énergie éolienne, énergie solaire, énergie hydraulique et biomasse.
Pour atteindre la neutralité carbone collective en 2050, la France opère donc une transition énergétique. Elle prévoit d’augmenter la part des EnR pour qu’elles représentent au moins 40% de sa production d’électricité.
Les limites de la croissance verte
Les ravages du greenwashing :0
L’arrivée de nouveaux termes pour verdir la croissance du capital économique pose un risque, celui d’une croissance verte sur papier… mais pas vraiment en pratique. Alerte au greenwashing !
Avec la compensation carbone volontaire et l’augmentation des achats de crédits carbone, les entreprises ont par exemple introduit la notion de bilan carbone négatif. Le calcul est simple : carbone émis moins carbone compensé. Cela veut bien dire que vous pourriez potentiellement continuer à augmenter les émissions de gaz à effet de serre si vous trouviez un moyen de les compenser.
Mais le résultat est souvent éloigné de la réalité. L’efficacité des projets de compensation carbone est encore à prouver, mais leur impact est vite nul lorsqu’il n’est pas précédé par un plan de réduction des émissions carbone.
De plus, les enjeux liés à la préservation de l’environnement ne concernent pas que les émissions de CO2. Ils concernent tous les gaz à effet de serre, mais aussi la biodiversité, les limites planétaires, etc.
Toutes les clefs pour une communication sans greenwashing !
Les promesses des technologies vertes du futures
Un autre point reproché aux défenseurs d’une croissance économique verte est qu’ils se reposent sur des technologies et innovations futures ou qui n’ont pas encore fait leurs preuves.
Des promesses de neutralité carbone sont échelonnées sur 20 ans et les projets sont prometteurs : avions qui fonctionnent à l’hydrogène, technologies futures de séquestration carbone, nouveaux types d’objets recyclables… Or, cette façon d’aborder pour rendre la croissance économique compatible avec la préservation de l’environnement n’encourage pas à changer ses habitudes.
Livre Blanc
Le guide pour embarquer ses fournisseurs dans sa démarche bas-carbone
Le focus est pour l’instant tourné vers ce qui sera potentiellement réalisé demain. Pourtant, de solutions à plus court terme, il en existe des tas et déjà documentées par de nombreux rapports.
🖐 Pour aider les entreprises à adopter des mesures qui respectent les recommandations scientifiques, la SBTi fournit de nombreux outils et ressources sur le sujet. Pour en savoir plus, découvrez notre article sur la SBti.
Oui, mais que faire sinon ?
Viser plus de sobriété
Pas de préservation de l’environnement sans sobriété
Verdir la croissance du capital économique est un premier pas, mais il est loin d’être suffisant pour préserver notre capital naturel. Il n’est pas uniquement question de rendre nos usages plus durables, il faut aller plus en profondeur et questionner l’utilité même de certaines de nos habitudes. Comme indiqué dans le 6ème rapport du GIEC, la sobriété est au cœur de la solution.
Continuellement chercher un compromis viable entre la croissance du capital économique comme nous la connaissons maintenant et la préservation de l’environnement présente des risques. Or, il est possible de mieux anticiper et de réduire notre empreinte carbone et notre empreinte écologique de façon progressive, à condition de commencer au plus tôt.
Prenons l’exemple de l’énergie. En France, les plans de croissance verte mettent aujourd’hui en avant les énergies renouvelables pour viser la neutralité carbone d’ici 2050. Cependant, nous savons que leur empreinte carbone n’est pas nulle. Il suffit de décomposer le bilan carbone du photovoltaïque pour comprendre que l’extraction des métaux et la fabrication des panneaux reste carbonée.
C’est pourquoi la recherche d’une énergie plus propre s’accompagne de mesures d’optimisation énergétique à différentes échelles, du green computing à la rénovation des bâtiments. La meilleure forme d’énergie est toujours celle qu’on ne consomme pas !
💡 La low tech est un bon exemple de mesures durables pour viser la sobriété énergétique et la neutralité carbone collective. Accessible au plus grand nombre et éco-conçue, la low tech respecte les trois piliers du développement durable à savoir : le pilier social, économique et environnemental.
Redéfinir notre notion de confort pour mieux préserver l’environnement
Si la croissance du capital économique est aujourd’hui au cœur des débats et que le mot “décroissance” est tabou, c’est bien parce que la recherche de la sobriété est aujourd’hui automatiquement considérée comme une perte de confort. Le confort de se nourrir plus, d’acheter sans se soucier de rien et de bénéficier d’un pouvoir d’achat de plus en plus conséquent.
L'Insee définit le pouvoir d'achat comme « le volume de biens et services qu'un revenu permet d'acheter » - c'est-à-dire la capacité à consommer. Pour que ce pouvoir d'achat augmente, il faut donc que la production de biens et services par personne et par an augmente.
Or, qui dit produire plus dit aussi transformation des ressources naturelles. Une économie verte qui continue de promouvoir le pouvoir d’achat induit alors une augmentation des émissions de gaz à effet de serre. Notre définition actuelle du confort menace donc notre planète et sa biodiversité. Nous comprenons dans ce cadre que la croissance économique n'est pas compatible avec la préservation de l'environnement. Et cela s’accompagne de plus de canicules et plus de pollution, soit une vie moins confortable…
Pourtant, consommer mieux et surtout consommer moins n’est pas un mode de vie où on sacrifie la case “Loisirs”. Votre séjour au bord de la mer sera toujours aussi reposant après avoir pris un train pour le Sud de la France que si vous aviez pris un avion pour la Grèce. Supprimer les dépenses superflues pour ne garder que l’essentiel qui nous rend heureux, c’est préserver notre confort et nos ressources naturelles aujourd’hui et demain. Bonus : faire l’économie de nos ressources naturelles, c’est aussi faire des économies tout court 🙂
Que faire à l’échelle d’une entreprise ?
Engager votre entreprise dans une démarche RSE
Les entreprises sont le moteur de l’économie et du développement durable. Leur engagement est donc plus que nécessaire ! En France, on désigne cet engagement sous le terme RSE : responsabilité sociétale des entreprises. Consolider ou engager une démarche RSE présente de nombreux avantages même au-delà de la préservation de l’environnement.
Engager son entreprise, c’est :
- Se démarquer de la concurrence
- Nourrir la confiance des consommateurs et des employés
- Mieux anticiper les risques environnementaux sur son activité
- Accéder à de nouveaux marchés
Une entreprise durable et rentable, c'est possible !
De plus, qui dit soutenabilité dit aussi rentabilité ! Sur le long terme, les mesures tournées vers l’économie des ressources naturelles vous permettront de diminuer vos prix. Il faut néanmoins comprendre que réduire l’empreinte carbone de son entreprise va au-delà de simplement changer de fournisseur énergétique pour un fournisseur vert.
D’abord, commencez toujours par un bilan carbone, une étape aujourd’hui simplifiée grâce aux logiciels bilan carbone disponibles en ligne. Quel que soit le secteur d'activité concerné, cet exercice incontournable permet d'auditer l'ensemble des activités d'une société, d'identifier où placer ses efforts, de mieux orienter ses objectifs et sa politique de développement durable.
Ensuite, mettez en place des mesures de réduction adaptées à vos postes émetteurs principaux, que ce soit en mutualisant vos transports de marchandises et/ou en privilégiant la publicité écologique.
La croissance économique n'est pas compatible avec la préservation de l'environnement. La croissance du capital économique connaît des limites claires, qu’elle soit verte, bleue ou rose paillette. Les promesses fournies par les technologies futures pour protéger l’environnement et nos ressources naturelles sont belles. Mais s’il faut agir, c’est dès maintenant ! De nouveaux modèles de société plus sobres existent avec la possibilité de les mettre en place de façon progressive et pérenne, à condition de mieux anticiper.
Heureusement, les solutions actionnables au plus tôt ont déjà été maintes fois détaillées. La balle est à présent dans votre camp 😉